La Banque Postale a souscrit environ un milliard d'euros d'obligations foncières émises par la franco-belge Dexia depuis le début de l'année dans le cadre d'opérations de refinancement, a déclaré jeudi le président du directoire Philippe Wahl.

« Il n'y a pas d'accord avec Dexia, cela ne s'est pas organisé sous la forme d'un accord [...] » mais sur des opérations ponctuelles, au même titre que toutes les institutions financières susceptibles de se refinancer, a tenu à souligner M. Wahl à plusieurs reprises.« Il est vrai que nous avons discuté avec Dexia de façon plus intense en ce début d'année à des conditions financières excellentes pour la Banque Postale », a-t-il ajouté.

« Le montant des opérations est assez conséquent depuis le début de l'année : aux alentours d'un milliard d'euros d'opérations de Dexia, principalement des opérations d'obligations foncières », a précisé le patron de la Banque Postale.« Est-ce que cela pourra se prolonger au-delà de 2011 ? Cela va dépendre de la qualité du papier, du rendement pour nous », a-t-il fait valoir.

3 milliards d'obligations financières émises par Dexia

L'aboutissement de ces discussions qui, selon la presse, remontent à la mi-décembre et sont fondées « sur le principe d'une relation de marché » portait sur environ 3 milliards d'euros de « covered bonds » (obligations financières) émises par Dexia. Fin octobre, l'administrateur délégué de Dexia, Pierre Mariani, avait indiqué que les groupes discutaient sur les « termes d'un accord de liquidités ».

« En France, Dexia produit entre 3 et 4 milliards d'euros par an de prêts aux collectivités. Si nous concluons un accord sur une contribution pluriannuelle à ce financement, cela pourrait avoir du sens pour nos deux établissements », avait-il dit. La banque franco-belge, spécialisée en France dans le financement des collectivités locales, a frôlé la faillite en septembre 2008 car elle manquait de dépôts et ne pouvait plus accéder au marché interbancaire. Elle s'efforce depuis de réduire sa dépendance à son égard, notamment en développant son activité de banque de détail, pourvoyeuse de dépôts et donc de liquidités.