Le groupe mutualiste Crédit Mutuel Arkéa, qui regroupe les fédérations Bretagne, Sud-Ouest et Massif Central, a enregistré en 2010 un bénéfice net presque doublé (+77%), à 273 millions d'euros, soit un niveau supérieur à ses résultats d'avant-crise, notamment grâce à la baisse du coût du risque.

La baisse du coût du risque (provisions pour crédits impayés) a atteint 22%, un niveau moindre que plusieurs des concurrents d'Arkéa, justifié par une politique de provisionnement prudente. Autre fait marquant, les revenus (+17%) ont progressé plus de deux fois plus vite que les frais de gestion (+8%), le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) s'affichant à 1,574 milliard d'euros.

Le président d'Arkéa Jean-Pierre Denis a mis en avant le fait que le résultat 2010 était supérieur à celui des années ayant précédé la crise, soit 2006 et 2007, fréquemment considérées comme des millésimes historiques pour le secteur bancaire français, et ce malgré un coût du risque beaucoup plus élevé et un apport moindre des activités de marché.

En banque de détail, Arkéa a connu une progression de 13,4% de ses encours de crédit, contre 4,0% pour l'ensemble du marché. La marge financière liée à la clientèle est en hausse de 13%, grâce à la croissance de cet encours de crédit et à un effet de taux favorable. L'activité a aussi été portée par l'assurance, avec un portefeuille en hausse de 9%. Au total, assurance et gestion d'actifs ont été ensemble le premier contributeur au résultat du groupe, devant la banque de détail.

Encore du potentiel

L'année 2010 aura été marquée par une série d'acquisitions, notamment le spécialiste du regroupement de créances CFCAL, la société de location d'équipement informatique Leasecom ou l'entrée au capital (34%) de la société de gestion indépendante Schelcher Prince.

« Notre principale préoccupation pour 2011 sera de bien intégrer les filiales acquises » en 2010, a expliqué Jean-Pierre Denis, en réponse à une question portant sur de nouveaux achats éventuels durant l'année en cours. « On estime que nous ne sommes pas à notre potentiel maximal », a-t-il ajouté au sujet des perspectives de croissance du groupe.