Le Crédit Agricole, BNP Paribas et BPCE vont faire appel de la décision de l'Autorité de la concurrence, qui les avait condamnés le 20 septembre à plus de 165 millions d'euros d'amende dans le cadre d'une entente sur le traitement des chèques.

L'Autorité de la concurrence avait infligé une amende totale de 384,9 millions d'euros aux 11 principales banques françaises (BPCE, Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale, La Banque Postale, CIC, LCL, HSBC, Crédit du Nord, Crédit Mutuel et Banque de France) pour entente sur les coûts de traitement des chèques, estimant qu'elles avaient facturé des frais indus à leurs clients.

Parmi les établissements concernés figuraient le Crédit Agricole (82,9 millions) et LCL (20,9), filiale du groupe Crédit Agricole, ainsi que BNP Paribas (63,3) et BPCE (82,9 millions pour les deux filiales, Caisse d'Epargne et Banque Populaire). Les amendes infligées aux onze banques correspondaient peu ou prou à leurs parts de marché, à l'exception du Crédit Mutuel, qui ne s'était vu réclamer que 3 millions d'euros.

Les banques avaient un mois pour interjeter appel de cette décision. Un appel éventuel n'est pas suspensif et ne dispense donc pas les banques sanctionnées de s'acquitter du montant de leur amende.