Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) a publié cet été une série de glossaires, qui vise notamment à éclairer les termes utilisés dans les publicités, les documentations ou les articles de presse pour décrire les produits financiers.

Connaissez vous la différence entre une épargne disponible et une épargne liquide ? Entre une note et une notice d’information ? Savez-vous ce qu’est un actif sous-jacent, ou un effet de cliquet ? Etes-vous, sans le savoir, un crédirentier ?

Autant de questions, et bien d’autres, qui trouvent réponse dans la série de glossaires publiés au cours de l’été par le CCSF, couvrant les trois grands champs de la finance personnelle : la banque au quotidien et le crédit, l’épargne et les placements financiers et enfin l’assurance.

Pourquoi une telle initiative ? Parce que l’éducation financière est une des missions prioritaires du CCSF. L’institution, créée par la loi de sécurité financière d’août 2003, a pour objet d’étudier et d’aider à réguler la relation de plus en complexe entre les établissements financiers (banques, assureurs, courtiers, entreprises d’investissement) et leurs clients, particuliers et entreprises.

Chaque année en effet, les produits financiers deviennent plus nombreux. Dans le même temps, les ménages, de plus en plus équipés en services bancaires, s’appuient de moins en moins sur leurs conseillers clientèle pour les décisions concernant leurs placements. Et cette tendance va aller en s’amplifiant : sur internet, des produits complexes et parfois risqués sont en accès quasi-libre, pour un public averti ou non.

Face à cet état de fait, des initiatives se font jour. Sous l’amicale pression, le plus souvent, des pouvoirs publics. La Fédération bancaire française (FBF) a par exemple organisé des actions dans les lycées, créé un série de fascicules intitulé « Les clés de la banque » ou financé, avec d’autres, l’Institut pour l’éducation financière du public, qui édite le site internet « La finance pour tous ».

Le CCSF, de son côté, a publié dès 2005 un « socle d’harmonisation des opérations bancaires courantes », qui référence les termes que doivent employer les banques pour décrire, sur les relevés de compte notamment, les services qu’elles offrent et les frais qu’elles facturent. Quant aux glossaires, ils ont vocation, selon l’institution, à « aider à comprendre les termes les plus couramment utilisés pour présenter les caractéristiques d’un produit et les appellations des différents produits d’épargne et des placements financiers. »

Quelques exemples

« Actif sous-jacent - Un actif sous-jacent à un produit d’épargne est un élément de référence ( actions , panier d’actions, indice, obligations, matières premières,…) qui sert au calcul de la valeur et du rendement produit d’épargne concerné. Le risque financier  du produit d’épargne concerné est généralement lié à l’actif sous-jacent. »

« Convention de compte de dépôt - Contrat écrit et signé entre une banque  et un (des) particulier(s). Il précise les conditions dans lesquelles fonctionne ce compte (ouverture, clôture, moyens de paiement fournis, frais, médiation,…), ainsi que les droits et les obligations de chacune des deux parties. Toute ouverture d’un compte de dépôt  à un particulier donne lieu obligatoirement à la signature d’une convention de compte de dépôt. Toute modification de la convention de compte par la banque, y compris les conditions tarifaires , doit être communiquée au(x) titulaire(s) du compte au moins 2 mois avant sa date d'entrée en vigueur. »

« Euro Medium Term Notes - Titre de créance d’une durée généralement entre 5 et 10 ans. Ces titres peuvent présenter des caractéristiques très diverses selon les programmes d’émission, notamment des montages plus ou moins complexes en termes de rémunération ou de capital garanti. Il est essentiel pour l’épargnant qui souhaite investir dans ces titres de bien se renseigner sur les caractéristiques du titre proposé. »

« Horizon de placement - Avant d’investir, l’épargnant doit se demander quel est son horizon de placement, c’est-à-dire la durée pendant laquelle il pense qu’il n’aura pas besoin de l’argent placé et donc la durée qu’il prévoit pour son placement. L’horizon de placement d’un épargnant dépend notamment de la composition de son patrimoine, de ses objectifs d’épargne et de consommation, de ses revenus… L’horizon de placement peut-être à court terme (par exemple en dessous de 1 ou 2 ans), à moyen terme (par exemple entre 2 et 5 ans) ou à long terme. L’horizon de placement de l’épargnant est à associer à la durée d’investissement recommandée. »

« Valeur liquidative - Prix d’une part ou d’une action  d’ OPCVM . Cette valeur est obtenue en divisant la valeur globale de l’actif net de l’OPCVM par le nombre de parts ou d’actions . La valeur liquidative doit être publiée et tenue disponible pour toute personne qui la demande. Cette valeur peut fluctuer à la hausse ou à la baisse. »

Retrouvez l’ensemble des définitions du glossaire.