Jacques Stern, le numéro un d'Accor Services qui émet en France les Tickets restaurants, a estimé mardi que ceux-ci étaient "surtout un avantage social et pas une niche fiscale", en réponse à la polémique sur une possible taxation de ces titres et des chèques vacances par le gouvernement.

Alors que le gouvernement cherche des économies, des informations de presse ont fait état début mai d'une réflexion sur la possibilité de taxer les titres restaurants ou les chèques vacances. Une réflexion parmi d'autres, avait expliqué Bercy, avant que le ministre du Travail Eric Woerth n'exclut cette possibilité.

Jacques Stern, numéro un d'Accor Service, émetteur de ces tickets restaurants en France, a rappellé aujourd'hui que « Le titre restaurant a été fait pour améliorer la santé publique », en marge de la présentation de la future stratégie de la branche Services. Il a « du mal à imaginer » qu'un gouvernement puisse « revenir sur un dispositif destiné à améliorer la santé ».

« Nous sommes un avantage social qui créé de l'emploi », a-t-il insisté estimant que « 30 bénéficiaires de titres restaurants représentaient un emploi dans la restauration ». Selon lui, ces titres (Ticket restaurant, Chèque restaurant, Chèque Déjeuner et Chèque de table) représentent « 15% de l'activité » des restaurants qui les acceptent.

Il a cependant reconnu que la polémique était « une alerte ». En outre, avec « 3,5 millions d'utilisateurs en France (tous titres confondus, NDLR), ce n'est plus une niche mais un véritable chenil », a-t-il ironisé.