Les Caisses d'Epargne ont renforcé leur position de leader du financement du secteur public en 2009, ont annoncé mardi Laurent Roubin, le directeur du développement, et Jean-Sylvain Ruggiu, le directeur secteur public.

Toujours leader sur le financement du secteur public, le groupe Banque populaire-Caisse d'Epargne (BPCE) a détenu l'an dernier 36% de parts de marché sur un marché total de 23 milliards d'euros. Pour M. Roubin, le directeur du développement, les Caisses d'Epargne ont « assuré leur rôle de partenaire bancaire de référence en restant prêteur au pire de la crise » financière.

Des enveloppes « qui ont totalisé 5 milliards d'euros » ont été débloquées par les Caisses d'Epargne, ce qui a permis aux « collectivités locales et aux établissements publics de santé de disposer des ressources financières indispensables au financement » de leurs investissements.

Le directeur du secteur public, M. Ruggiu, a fait remarquer que le contexte du marché a fortement évolué en 2009, année post-électorale peu propice aux demandes de financements des collectivités et secouée par la crise de liquidité liée à la crise financière.

2010 serait « dans la continuation » de 2009

L'introduction de la charte de bonne conduite Gissler pour encadrer les prêts consentis aux collectivités, instaurée après que plusieurs d'entre elles se sont retrouvées prisonnières d'emprunts dits toxiques, a permis de renforcer la transparence sur les risques sous-jacents de certains produits, permettant une clarification du marché du financement, ont estimé MM. Roubin et Ruggiu.

Par ailleurs, selon les responsables des Caisses d'Epargne, les collectivités cherchent de nouveaux modèles de financement et le marché des partenariats publics-privés est attendu en forte croissance sur 2010-2013 (4 à 5 milliards/an). En 2009, les Caisses d'Epargne ont gagné 7 appels d'offres sur 10 projets attribués l'an passé sur ce marché. L'année 2010 serait dans « la continuation de 2009 », a estimé M. Roubin, le volume du marché de cette année étant estimé entre 19 et 29 milliards d'euros.