Sur le papier, les services offerts par les différents comptes de paiement, en ligne ou sur mobile, se ressemblent. En coulisses, il y a toutefois des nuances entre eux, notamment en termes de garantie des dépôts que vous y effectuez. Explications.

Du paiement entre amis, par carte bancaire ou sur mobile ; un compte bancaire avec IBAN ; des cagnottes pour récolter de l'argent ou économiser ; du trading... Sur le papier, les services offerts par Revolut et Lydia, deux des applications de paiement remportant actuellement le plus grand succès, se ressemblent beaucoup. Pourtant, il existe une différence essentielle entre les deux : la première est une banque, la seconde non. On pourrait d'ailleurs faire la même distinction entre Ma French Bank, établissement de crédit, et Nickel, simple établissement de paiement.

Qu'est-ce que ça change concrètement ? Au quotidien, pas grand-chose : tous permettent de payer et d'être payé. En revanche, l'argent que vous y placez ne bénéficie pas tout à fait des mêmes mécanismes garanties en cas de défaillance.

Dans une récente communication, le Fonds de Garantie des Dépôts (FDGR) français a synthétisé les différents régimes dont bénéficient ces marques sans réseau d'agences, selon leur type d'agrément et leur origine géographique. Pour rappel, la mission du FGDR est de couvrir les clients des établissements de crédit agréés en France, à hauteur de 100 000 euros par client et par établissement.

Parmi ces (plus ou moins) nouveaux acteurs, son périmètre d'intervention en cas de défaillance se limite ainsi à deux catégories :

  • les services en ligne proposés par des établissements bancaires agréés en France : c'est le cas de Hello bank !, qui n'est pas une banque à part entière, mais une marque commerciale de BNP Paribas ;
  • les banques en ligne disposant d'un agrément bancaire complet : BforBank, Boursorama Banque, Fortuneo, Ma French Bank, Monabanq, Orange Bank

D'autres services en ligne sont également couverts par un mécanisme de garantie des dépôts, au même niveau de couverture, mais hors de France : c'est le cas notamment de Bunq (Pays-Bas), d'ING Direct (Pays-Bas), de N26 (Allemagne) ou encore de Revolut (Lituanie).

Qu'en est-il des autres ? Le FDGR rappelle qu'en l'absence d'agrément d'établissement de crédit, ils ne sont couverts par aucun mécanisme de garantie des dépôts. En tout cas pas directement. En effet, des acteurs comme Aumax pour moi, Nickel ou encore Lydia ne conservent pas les dépôts de leurs clients, mais les placent, sur un compte dit de « cantonnement », dans un établissement de crédit : le Crédit Mutuel Arkéa pour le premier, BNP Paribas pour les deux autres. Ainsi, en cas de défaillance du service, votre argent reste disponible chez les banques partenaires, elles-mêmes couvertes par le FDGR.

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