Rouages cruciaux des Boursorama, ING et autres Monabanq pour attirer les clients, les primes de bienvenue et de parrainage peuvent devenir une source de litige lorsque les clients prennent des libertés avec les conditions d’accès dictées par les banques.

50, 80 ou encore 160 euros en récompense de l’ouverture d’un premier compte bancaire : telle est la recette de la plupart des banques en ligne pour inciter les internautes à tester leurs offres et devenir clients. Mais, si ces gros chiffres attirent les yeux, les petites lignes situées juste en dessous doivent aussi être scrutées avec attention. Sandie, dont l’histoire est racontée dans le dernier rapport de la médiatrice de la Fédération bancaire française, l’a appris à ses dépens. Les 260 euros de prime qu’elle pensait acquises, dont 100 euros de prime de parrainage, lui sont en fait passées sous le nez, faute d’avoir respecté les critères d’octroi demandés par la banque. Constatant effectivement que Sandie avait eu accès à l’information mais n’avait pas suivi à la lettre les conditions d’accès, la médiatrice n’a pu plaider sa cause auprès de l’enseigne.

Au regard de la situation décrite, il s’agit d’une banque en ligne qui conditionne l’octroi de sa prime à un versement de 1 200 euros par mois sur le compte. Mais si l’histoire de Sandie a trait à une enseigne spécifique, sa mésaventure peut arriver dans d’autres banques dans la mesure où les critères peuvent se ressembler d’une banque à une autre.

Un virement d’ouverture depuis un compte d’un proche

Tout d’abord, la prime principale qui a incité Sandie à ouvrir un compte prenait la forme d’un double versement : « 80 euros à l’ouverture d’un compte courant puis une prime supplémentaire de 80 euros sous réserve d’un versement minimum de 1 200 euros par mois sur le compte courant dans un délai de 2 mois », explique la médiatrice de la FBF. Or, pour débloquer les premiers 80 euros, il était demandé de faire un premier versement de 150 euros « depuis un compte dont la personne est titulaire en France ». Comprenez : le virement devait partir d’un compte au nom de Sandie. Il s’agit d’un procédé classique lorsque l’ouverture du compte se fait à distance. Car il permet à la banque de s’assurer que comme son nouveau client détient déjà un compte dans l’Hexagone, cela signifie qu’au moins une banque a déjà procédé à son identification poussée.

Cette erreur portant sur l’origine du virement d’ouverture est la première faute que Sandie a commise. Un virement a bien été fait vers son nouveau compte mais celui-ci provenait d’un compte détenu au nom de son conjoint. « Bien que le compte de Monsieur Y porte le même nom de famille, il n’en demeure pas moins que ce dernier s’entend comme un compte externe. Or, comme mentionnée dans les conditions de l’offre, l’activation de l’offre était soumise à un versement depuis un compte bancaire au nom de Madame Y. Le virement n’avait donc pas permis l’activation du compte courant », explique la médiatrice.

Oubli du code promotionnel

Sandie n’ayant pas rempli cette condition primordiale, la seconde partie de la prime ne lui a pas non plus été versée, comme précisé dans le rapport de la médiation de la FBF : « La seconde prime de 80 euros étant conditionnée au versement de la première prime, Madame Y n’a pas bénéficié de la prime de bienvenue ».

Enfin, dernier manquement de Sandie, ou plutôt de son conjoint, l’oubli du code à renseigner dans le formulaire d’ouverture qui débloque la prime de parrainage. « Monsieur Y a seulement indiqué le nom et prénom de Madame Y et non son code parrain. J’en ai conclu que Madame Y n’avait manifestement pas pris bonne connaissance des offres en cours ». Ce mécanisme de code est utilisé dans le cadre de prime de parrainage mais aussi parfois pour obtenir la prime de bienvenue de première intention, liée à l’ouverture de son propre compte en ligne. Attention donc à bien l’indiquer pour ne pas devoir faire une croix sur son cadeau de bienvenue.

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