La Société Générale a demandé à ses traders de ne pas spéculer contre la Grèce, dont les obligations d'Etat ont été l'objet d'attaques sur les marchés, a assuré le PDG Frédéric Oudéa dans un entretien publié vendredi dans Libération.

"Nos équipes ont reçu la consigne de ne pas spéculer sur la dette grecque", a déclaré M. Oudéa au quotidien français.

Il rappelle aussi, au cours de l'entretien, que la Société Générale aide l'Etat grec "à trouver des acheteurs pour les titres de dette qu'il émet". La banque française fait en effet partie des 22 établissements agréés par la Grèce pour placer les obligations qu'elle émet sur les marchés, au même titre que BNP Paribas et Emporiki (groupe Crédit Agricole). "Cela fait partie de notre métier, et c'est indispensable au fonctionnement de l'économie européenne", a ajouté M. Oudéa à ce sujet.

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La Grèce a fait l'objet depuis la fin 2009 d'attaques spéculatives qui ont fait s'envoler le coût de son financement sur les marchés. Cette dégradation a, entre autres, amené l'Union européenne et le Fonds monétaire international à mettre sur pied un plan de secours de 110 milliards d'euros qui permettra à la Grèce de ne plus avoir à emprunter sur les marchés dans les mois qui viennent.