Nouvelle identité visuelle, nouvelles formules, nouveau positionnement : BforBank a dévoilé aujourd'hui sa nouvelle offre de banque en ligne. Elle opère un virage à 180°, délaissant la clientèle patrimoniale pour une cible très grand public. Voici ce qu'on sait sur la nouvelle offre.

« Ma banque privée en ligne ». En lançant, en 2009, sa banque 100% en ligne, le Crédit Agricole avait choisi de lui construire une image haut de gamme, visant clairement les cadres supérieurs et les entrepreneurs. Sans grand succès : 15 ans plus tard, à peine plus de 200 000 clients ont rejoint BforBank, malgré des tentatives plus récentes d'élargir la cible. Dans le même temps, Boursorama Banque, par exemple, a convaincu plus de 5 millions de clients...

Faut-il y voir la reconnaissance d'une erreur de positionnement ? Toujours est-il que la nouvelle identité de BforBank, dévoilée aujourd'hui suite à l'actualisation de son site web et qui devrait être officialisée dans les prochains jours, prend l'option presque inverse, en ciblant clairement les jeunes et, plus généralement, toutes celles et ceux qui ont des besoins bancaires limités.

Cette volonté de démocratisation s'exprime dans le nouveau logo (une tête de grenouille stylisée) et dans les couleurs choisies pour ce nouvel univers graphique, qui laisse tomber l'habituel marron pour des teintes pastel.

charte graphique BforBank
Capture d'écran BforBank.fr

Mais, on en trouve aussi, et surtout, les traces dans le nouveau catalogue.

Jusqu'ici, BforBank demandait notamment à ses nouveaux clients de justifier de 1 600 euros de revenus pour obtenir une carte Visa Premier. Ce n'est plus le cas. L'ensemble de son offre est désormais accessible sans conditions de revenus.

La banque en ligne en profite pour se débarrasser du traditionnel découpage entre Visa Classic, Premier et Infinite. Elles sont remplacées par deux cartes « maison », incluses dans les deux nouvelles formules BforBASIC, gratuite, et BforZEN, facturée 4 euros par mois.

La fin des découverts et des chéquiers

Commençons par les points communs entre les deux offres. Les cartes d'abord : si elles se distinguent par la couleur (bleu pour la première, vert d'eau pour la seconde), les deux nouvelles cartes sont de même nature : des Visa à débit immédiat et autorisation systématique.

Ce recours à l'autorisation, y compris pour la carte payante, va permettre au compte de fonctionner en mode 100% « online », avec mise à jour du compte en temps réel. Ce recours à l'autorisation systématique était aussi impératif, puisque BforBank n'accorde plus d'autorisations de découvert à ses nouveaux clients. Et, donc, plus de chéquiers non plus. Un choix qui la rapproche des offres des établissements de paiement, comme Lydia ou Nickel, et des néobanques (Ma French Bank, Revolut, N26).

Le meilleur de la banque mobile

Autres points communs : les deux packages intègrent une carte virtuelle, permettant notamment de payer en ligne sans dévoiler le numéro de la carte plastique, ainsi que l'émission gratuite de virements instantanés et le paiement mobile Apple Pay et Google Pay.

L'offre BforZEN en bref

Pour leurs 4 euros mensuels, les clients optant pour l'offre BforZEN en auront logiquement un peu plus que dans l'offre de base :

  • des plafonds de retraits (1 000 euros contre 500 euros) et de paiements (3 000 euros contre 1 500 euros) plus élevés ;
  • la gratuité des paiements hors zone euro, jusqu'à 1 000 euros par mois (1,95% du montant payé au-delà) ;
  • 5 retraits d'espèces gratuits par mois en zone euro, contre 1 seul pour l'offre BforBASIC (1 euro le retrait au-delà) ;
  • des assurances et assistances voyage, neige et montagne ;
  • un « bilan annuel personnalisé », sans plus de précisions à ce stade.

Un catalogue réduit au strict nécessaire

Les changements drastiques opérés par BforBank concernent également le reste du catalogue. Côté épargne et placements, un des points forts historiques de la marque, l'offre est ramenée au strict minimum : un compte sur livret Bfor+, exceptionnellement rémunéré à 5% brut jusqu'à la fin de l'année, mais à 0,60% brut en rythme de croisière. Exit, donc, le contrat d'assurance vie, qui n'est plus commercialisée depuis le 8 février 2023, le PEA et le compte-titres, et même le Livret A et le LDDS.

Autre produit qui disparaît : le crédit immobilier qui, déjà, n'était plus commercialisé depuis avril 2022. BforBank conserve en revanche une offre de prêt personnel, proposée en partenariat avec Sofinco, autre marque du groupe Crédit Agricole.

Banque en ligne : le comparatif des offres