Avec la hausse des prix et l'augmentation des taux monétaires, une hausse exceptionnelle du taux du Livret A dès le 1er mai était possible. Finalement, la Banque de France n'a pas proposé à Bercy de l'augmenter. Explications.

Le suspens a pris fin. Il n'y aura pas de hausse exceptionnelle du taux du Livret A à compter du 1er mai, comme MoneyVox l'avait anticipé la semaine dernière. Au vu de l'inflation actuelle et de la hausse des taux monétaires, deux éléments qui rentrent dans la complexe formule de calcul de la rémunération du Livret A, une nouvelle augmentation aurait pu intervenir à compter du 1er mai. Selon nos calculs, le taux théorique du Livret A devrait aujourd'hui être de 3,5%, contre 3% depuis le 1er février.

« Seul le gouverneur de la Banque de France peut proposer une révision intermédiaire du Livret A ou du Livret de développement durable et solidaire (LDDS), et uniquement en cas de variation exceptionnelle de l'inflation ou des taux d'intérêt de court terme par rapport à la date de la précédente révision », a expliqué Bercy au Parisien. Précisant ensuite que : « Le gouverneur de la Banque de France n'a donc pas proposé de telle révision intermédiaire ».

Une hausse du taux du Livret A au 1er août ?

Pas de hausse au 1er mai donc. Une mauvaise nouvelle donc pour les 55 millions de particuliers qui possèdent un Livret A. D'autant plus que la hausse du 1er février où le taux du Livret A était passé de 2 à 3% aurait déjà dû être plus importante : 3,3%.

Mais pour préserver le financement du logement social, assuré en partie grâce aux ressources du Livret A, la Banque de France avait alors proposé au ministre de l'Economie Bruno Le Maire de limiter la hausse à 3%. Ce qu'il a donc validé.

La prochaine échéance de révision du taux du Livret A est fixée au 1er août. Et dans le contexte actuel, le taux « technique » du Livret A issu de l'application stricte de sa formule de calcul, devrait flirter des 4,50%, soit un point et demi au-dessus du niveau actuel. Mais là encore, il n'est pas du tout certain qu'il atteigne ce niveau-là si La Banque de France et le ministère de l'Economie s'y opposent.