Les prix au m2 des maisons et appartements des plus grandes villes de France continuent de baisser, selon une étude réalisée par Meilleurs Agents. Découvrez les grandes villes où les prix chutent le plus.

Les taux immobiliers sont à nouveau en hausse en ce mois d'octobre. Les prix de la pierre, eux, s'affaissent. « Le cycle de baisse des prix généralisée se poursuit et s'étend à l'ensemble du territoire. Rien ne résiste aujourd'hui à la remontée des taux et à la situation sur le marché du crédit », explique Thomas Lefebvre, le directeur scientifique de Meilleurs Agents, interrogé par Les Echos. Et les villes les plus touchées sont sans surprise les grandes métropoles.

Évolution des prix au m2 dans les grandes villes

Source : Meilleurs Agents - Les Échos

VillePrix moyen par m2 (maisons et appartement) au 1er octobre 2023Évolution des prix sur un moisÉvolution des prix sur un an

Paris

9 857 euros

- 0,4%

- 4,8%

Nice

5 286 euros

0%

+ 6,3%

Lyon

5 001 euros

- 0,6%

- 8,4%

Bordeaux

4 783 euros

0%

- 8,3%

Rennes

4 184 euros

- 0,2%

- 2,6%

Nantes

3 975 euros

+ 0,1%

- 5,1%

Strasbourg

3 977 euros

+ 0,3%

- 0,4%

Marseille

3 881 euros

+ 0,5%

+ 2,3%

Toulouse

3 756 euros

- 0,4%

- 0,7%

Montpellier

3 659 euros

+ 0,1%

+ 0,5%

Les prix à Bordeaux et Lyon continuent de chuter

En tête du classement des plus grands replis, on retrouve Bordeaux et Lyon avec des baisses respectives de -8,3% (contre 7,3% en 2022) et -8,4% sur un an. Des chiffres à remettre en perspective. En effet, à Bordeaux, le prix moyen au m2 a bondi de 49% en 10 ans, contre 29%, en moyenne, en France.

Dans l'Ouest, à Nantes, les prix chutent de 5,1% sur un an et de 4,8% à Paris. C'est à Toulouse et Strasbourg que les prix reculent le moins.

Sur l'année écoulée, seules Nice (+6,3%) et Marseille (+2,3%) ont vu leurs prix augmenter. Malgré ces hausses, elles « n'échappent pas au ralentissement général », rappellent Les Echos. A Nice, où le pouvoir d'achat est « supérieur à la moyenne nationale et le recours au crédit moins fréquent, les prix ont stagné en septembre ».

Des baisses de prix pas suffisantes pour les acheteurs

Une tendance qui correspond aux chiffres du dernier baromètre mensuel BFM Business, réalisé avec le site d'annonces Bien'ici. Ce dernier fait le constat que les prix résistent à Nice (+4,8% sur un an), Marseille (+1,9%) et Aix-en-Provence (+1,9%). « Parmi les éléments d'explication : l'aspect démographique : les acheteurs sont plus âgés et n'ont pas ou peu recours au crédit. Et puis Marseille, très longtemps sous-évaluée, poursuit son rattrapage », souligne BFM.

« Les vendeurs ont pris conscience de l'évolution négative du marché, mais les baisses de prix ne sont pas assez significatives », tempère cependant Guillaume Martinaud, le président d'Orpi.

« Si on estime que la hausse des taux a amputé d'environ 20% le pouvoir d'achat des emprunteurs, il faudrait que les prix reculent de 15% à 20% pour espérer une reprise des transactions, peut-être à la mi-2024 », explique au Monde Charles Marinakis, le président de Century 21.

Immobilier : le palmarès des grandes villes où les prix dégringolent le plus