Selon une étude réalisée par Meilleurs Agents, les prix au m2 des maisons et appartements des grandes villes de France dégringolent sur un an. Voici le palmarès où la chute est la plus élevée.

Alors que les taux immobiliers augmentent depuis plusieurs mois, les prix de la pierre baissent, surtout dans les grandes villes françaises. Paris, Marseille, Rennes, Lyon, Toulouse, Nantes ou encore Nice, voient en effet leurs prix au m2 dégringoler sur l'année écoulée, selon une étude réalisée par Meilleurs Agents pour Les Échos.

Les baisses à Lyon, Bordeaux et Paris atteignent jusqu'à -8%

C'est à Lyon que le repli est le plus fort avec -8,4% en un an à 5 036 euros le mètre carré, en moyenne, suivi de près par Bordeaux qui subit une baisse de -7,3% par rapport à 2022. Mais ce recul est à prendre avec des pincettes. En effet, toujours selon les Échos, le prix moyen du mètre carré a augmenté de 49% en 10 ans à Bordeaux (contre 29% en moyenne en France). Même chose pour Lyon, où les prix ont augmenté de 40% sur la même période. Si le repli y est quand même moins important, Paris aussi voit son prix moyen au m2 chuter sur l'année écoulée de -4,5%.

À Nice, Marseille et Toulouse, les prix continuent de grimper, gagnant respectivement +6,2%, +2,5% et 2% par rapport à 2022.

Évolution des prix au m2 dans les grandes villes

Source : Meilleurs Agents - Les Échos

VillePrix moyen par m2 (maisons et appartement) au 1er août 2023Évolution des prix sur un moisÉvolution des prix sur un an

Paris

10 078 euros

0%

- 4,5%

Nice

5 237 euros

+0,6%

+ 6,2%

Lyon

5 036 euros

-1%

-8,4%

Bordeaux

4 830 euros

-0,7%

-7,3%

Rennes

4 214 euros

-0,1%

-2,4%

Nantes

4 029 euros

-0,8%

-3,3%

Strasbourg

3 978 euros

+0,4%

-0,5%

Marseille

3 858 euros

+0,7%

+2,5%

Toulouse

3 768 euros

+0,8%

+2%

Montpellier

3 675 euros

-0,4%

-1,3%

« Ce sont dans les villes où les prix ont précédemment le plus augmenté que les vendeurs doivent consentir les plus gros efforts s'ils veulent s'adapter à la baisse du pouvoir d'achat des ménages consécutive à la hausse des taux », explique Brice Cardi, président du réseau l'Adresse, aux Échos.

Selon l'indice Notaires-Insee, les prix de l'immobilier ancien ont reculé de 0,2% au premier trimestre, la première baisse enregistrée d'un trimestre à l'autre depuis juin 2015. Dans un contexte d'inflation, le marché immobilier subit la remontée rapide des taux d'intérêt.

Ces villes où les prix de l'immobilier chutent enfin et celles où les prix grimpent encore

Une tendance à la hausse qui pénalise lourdement les ménages qui souhaitent acquérir un bien et occasionne une forte baisse du nombre de transactions.

Selon le dernier rapport des Notaires de France, le nombre de transactions dans l'ancien, cumulé sur 12 mois, s'élève à 1,03 million d'opérations à fin mai 2023, (contre 1,11 million sur toute l'année 2022).