Les prix de l'immobilier sont en baisse en France mais pas de façon homogène. La hausse des taux rend l'accès à la propriété plus difficile. Pour vendre leurs biens, les Français sont obligés de baisser leurs prix. Mais pas partout.

Les prix de l'immobilier en baisse oui, mais pas partout. La hausse des taux d'emprunt impacte le marché immobilier avec une forte baisse du nombre de transactions. En Ile-de-France, les prix s'infléchissent sur un an de -3,9% pour les maisons et de -4,2% pour les appartements, soit 4,1% au global, relate le réseau Century 21 dans une étude publiée lundi.

Dans les Hauts-de-Seine, le prix moyen au m² diminue de -7,6% pour les maisons et de -5,8% pour les appartements. Le Val-d'Oise enregistre un recul de -4,2% pour les maisons « et une stabilité des prix sur les appartements (+0,1%) », selon Century 21. Enfin, dans l'Essonne, les prix des maisons diminuent de -8,6%. À Paris, les prix de l'immobilier s'abaissent de -6,1% en un an et le prix au m2 atteint désormais 9 843 euros le m² au premier semestre 2023, toujours selon Century 21.

« La baisse des prix est ainsi quasiment générale »

« La baisse des prix est ainsi quasiment générale dans les Hauts-de-Seine où le prix moyen est de l'ordre de 7 500 euros par m² : à l'exception de Clichy, Nanterre et Suresnes où la hausse des prix se constate encore, bien qu'à un rythme plus lent qu'auparavant. La situation est comparable dans le Val-de-Marne, bien que le niveau des prix y soit inférieur (de l'ordre de 5 100 euros/m², en moyenne) », abonde LPI dans le baromètre des prix du mois de juin, publié ce mardi.

Mais ce cas de figure n'est pas étendu à l'ensemble du territoire. Dans pas moins de 8 régions, « le prix moyen au m² est en hausse tous types de biens confondus », souligne Century 21. C'est en Bretagne que l'augmentation est la plus forte pour atteindre +6,2% entre le premier semestre 2022 et le premier semestre 2023. .

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L'écart se creuse entre les régions et la région parisienne

Le fossé entre l'Ile-de-France et les régions ne cesse de se creuser. « Fin mai, la baisse des prix des appartements anciens se renforce en Ile-de-France : elle concerne maintenant 66% des villes de plus de 40 000 habitants (58% en avril), contre une proportion de 19% en Province (comme en avril) », relate LPI.

En revanche, en régions, « la hausse des prix se poursuit au rythme de 4,5% sur un an » et d'au moins 10% dans au moins 17% des villes. À Amiens, on constate d'ailleurs une augmentation de 10,7% pour les appartements anciens. Evreux voit ses prix bondir à +11,9% quand cette hausse atteint 13,7% à la Rochelle.

Cependant, dans certaines villes, la hausse des prix ralentit, après une comme à Annecy, Brest, Le Mans, Marseille ou Quimper où les augmentations sont maintenant de 8 à 9%.

Les prix du neuf grimpent

« En revanche, les prix baissent après souvent des hausses qui ont épuisé une demande, sur des territoires qui ont perdu de leur attractivité : comme à Lyon et dans son sillage, Bron et Villeurbanne ; ou dans le Nord, à Douai, Roubaix, Villeneuve d'Ascq ou Wattrelos, pendant que le ralentissement se renforce sur Lille », souligne l'étude.

De façon générale, pour les logements neufs, la baisse des prix n'est pas non plus au rendez-vous. Au contraire, les prix de ces biens affichent une hausse de 5,2% sur un an. « L'évolution des coûts de la construction et le poids de contraintes environnementales pesant sur le niveau de l'offre nouvelle renforcent les tensions sur les prix », analyse iAd et LPI.