La Fédération des entreprises immobilières a mis en garde les épargnants et investisseurs face à l'utilisation frauduleuse du nom de ses adhérents à des fins d'escroqueries.

On ne le répètera jamais assez, mais ce qui semble trop beau pour être vrai est bien souvent un piège. Faux livrets, promesses de rendements mirobolants grâce aux cryptomonnaies... Les tentatives d'extorsion sont nombreuses, et l'immobilier n'échappe pas à la règle.

C'est pourquoi, dans un communiqué publié mardi 18 octobre, la Fédération des Entreprises Immobilières (FEI) a décidé d'alerter le public. Selon la FEI, de plus en plus de propositions frauduleuses voient le jour avec des arnaqueurs prenant « le nom, l'adresse, le logo, le site web et le nom de domaine de certains de ses adhérents. »

Prendre le temps de vérifier les informations

Grâce à ces informations, les aigrefins montent des sites internet ou des faux contrats pour inciter les épargnants à investir par exemple dans des parts de SCPI, des livrets d'épargne ou des actifs immobiliers (notamment des résidences seniors Ehpad ou des emplacements de parking). « Ils créent des adresses mail proches, parfois à une lettre près, des vraies adresses de nos adhérents et utilisent un graphisme similaire ou proche de celui utilisé par ladite entreprise », note encore la FEI. Et les préjudices peuvent être énormes, avec des victimes ayant perdu jusqu'à 400 000 euros.

Dans le détail, les usurpateurs récupèrent des données personnelles (nom, téléphone, email). Ensuite, « les épargnants sont appelés par de faux conseillers ou gérants se montrant très assurés, persuasifs et aimables, les pressant de se décider pour conclure cet investissement présenté comme une opportunité unique, à saisir très vite », développe la FEI. Souvent, la pression mise sur les épargnants les forcent à signer sans opérer toutes les vérifications nécessaires. Or, comme nous l'expliquait Claire Castanet, directrice des relations avec les épargnants de l'AMF en février dernier, cette précipitation devrait mettre la puce à l'oreille : « Au téléphone, les escrocs peuvent vous dire que c'est une chance unique qui se présente à vous et qu'il faut se décider rapidement. Cette urgence doit vous alerter ».

L'AMF donne également une série de conseils pour éviter ce genre de désilusions : tout d'abord, contacter soi-même la société dont l'interlocuteur se revendique, et vérifier que les coordonnées publiques (téléphones, mails) correspondent bien à celles transmises sur les documents. Il est également possible de vérifier sur le site de l'AMF ou de l'ACPR le tableau récapitulatif des acteurs et sites non autorisés ou usurpant l'identité des entreprises immobilières.

Arnaque au CPF, escroquerie au chèque, fausse cagnotte... Les remèdes face à 7 arnaques courantes