Le leasing immobilier, inspiré de ce qui fait notamment pour les voitures, est proposé en France par des start-up qui financent l'achat d'un bien immobilier pendant trois ans avant de le céder complètement au locataire contre une commission de 10%... si celui-ci obtient son prêt.

Rien ne va plus dans l'immobilier. La hausse des taux de crédit se confirme début août avec un niveau moyen fixé par les banques pour un prêt sur 20 ans qui devrait dépasser la barre des 4% pour la rentrée.

Comment y faire face ? En utilisant une technique que ne renierait pas le PSG en plein mercato : louer votre logement, avec option d'achat. Ce leasing immobilier, inspiré de ce qui fait notamment pour les voitures et déjà développé aux Etats-Unis, est proposé par des start-up, raconte Le Parisien ce vendredi.

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Une solution destinée aux « exclus du crédit immobilier »

Les sociétés Hestia et Sezame, citées par le quotidien, achètent le bien choisi pour le compte du client qui va le louer durant une certaine durée avant d'être en capacité de lever l'option d'achat en payant comptant ou par l'intermédiaire d'un crédit.

« Avec notre solution, la location-accession est accessible à tous, sans plafond de ressources, et s'applique aussi aux logements anciens », détaille Clara Tairraz, cofondatrice de Sezame au Parisien.

Elle vise notamment les jeunes actifs, qui pêchent par manque d'apport personnel, et sont « exclus du crédit immobilier. Aujourd'hui, 40% des emprunteurs se voient refuser un prêt, notamment à cause de la hausse des taux. »

Les indépendants ou les ménages dont les revenus sont plombés par un crédit à la consommation sont aussi une cible potentielle. « Ce sont des gens solvables mais non finançables dans l'immédiat par les banques », précise Adrien Péligry, cofondateur d'Hestia au quotidien.

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Une commission de 10% du prix de vente

Un ingénieur logiciel free-lance qui gagne 4 000 euros par mois n'a pas réussi à obtenir de prêt est cité. Le futur propriétaire s'est offert un sas de décompression de 3 ans que les start-up financent à sa place. « J'ai des missions assez longues et des revenus réguliers dans un secteur à forte demande, explique-t-il. Mais dès que les banques voient que je n'ai pas trois ans d'activité, elles ne cherchent pas à aller plus loin, et c'est un refus. »

Pour maximiser leurs chances de se voir octroyer un crédit, une part du loyer est conservée sur un compte dédié à l'apport par la start-up. En effet, la réussite du projet sert les deux parties : lors de l'achat l'entreprise empoche une commission de 10% du prix convenu lors de la signature du contrat. Au total, les deux start-up ont signé chacune une dizaine de clients.