Le Comité de Bâle va « faire le point sur les implications réglementaires et prudentielles » de la récente crise bancaire pour « en tirer des leçons », a déclaré jeudi dans un communiqué cette instance internationale chargée de définir les règles encadrant le secteur bancaire.

« Les banques et les superviseurs doivent surtout être vigilants quant à l'évolution des perspectives pour s'assurer que le système bancaire international est résilient », a averti le Comité qui réunit les superviseurs de plusieurs pays. « Les risques d'une inflation élevée, d'une croissance plus faible et des tensions géopolitiques posent aux banques des défis en matière de gestion des risques », a-t-il souligné. Les membres du Comité de Bâle ont également « réaffirmé leurs attentes d'une implantation de tous les aspects de Bâle 3 (...) aussi vite que possible ».

« Bâle 3 », un vaste éventail de réformes du secteur bancaire, avait été engagé après la crise financière de 2008-2009, afin de renforcer la solidité des banques. Si de nombreuses mesures ont été prises dans le cadre de cet accord international, certaines réformes doivent encore être finalisées, tout particulièrement aux Etats-Unis, pays d'où est partie la crise en date, avec notamment la faillite de la Silicon Valley Bank.

Fédération bancaire française : « pas de crise bancaire » en Europe

Mercredi, le président de la Fédération bancaire française Philippe Brassac avait assuré qu'il n'y avait « pas de crise bancaire » en Europe, pointant la responsabilité américaine dans cette crise.

« Les banques ont souvent dit la régulation est trop lourde, trop importante » mais « son défaut c'est qu'elle ne s'appliquait pas à un nombre suffisant d'acteurs, notamment aux Etats-Unis », avait-il souligné.