Des syndicats des banques s'inquiètent mercredi des conditions de poursuite de l'activité dans ce secteur pour les salariés toujours au contact avec la clientèle.

La CFDT Banques et Assurances a « constaté que le maintien » de cet accueil du public « dans les agences bancaires », ainsi que dans « certaines sociétés d'assurances, s'effectue dans le désordre le plus complet », indique-t-elle dans un communiqué. Le syndicat souligne que les salariés concernés « sont confrontés potentiellement à un risque grave et imminent pour leur santé ». « L'obligation de sécurité des employeurs n'est pas une obligation de moyens, mais une obligation de résultat », qui « engage (leur) responsabilité (...) en cas de manquement », insiste la CFDT. « Pour éviter de voir les salariés faire jouer leur droit de retrait », le syndicat réclame « des agences fermées à la clientèle », qui serait reçue physiquement « sur rendez-vous exclusivement » et de manière « exceptionnelle ». Dans les locaux, les salariés devront disposer des moyens de protection « adéquats (gants, gel hydroalcoolique...) » et travailler « à distance les uns des autres », exige la CFDT.

« Fermer un maximum d'agences »

La CFTC Banques dénonce de son côté mercredi « la lenteur de la mise en sécurité des personnels », alors que certains, « au contact quotidien avec le public, poursuivent leur activité malgré le risque sanitaire encouru ». Un risque aggravé en « prenant les transports en commun » et en « travaillant en open-space ». Le syndicat demande aux banques de « fermer un maximum d'agences ». Pour celles encore ouvertes, il réclame « un vigile pour gérer les flux et un équipement » de protection : « lunettes, gants, etc. » La CFTC note par ailleurs que « les commerçants commencent à refuser les espèces par peur de contamination ».

Les salariés « sont inquiets », avait signalé mardi Frédéric Guyonnet, président du SNB/CFE-CGC. « On demande à baisser le rideau » des agences bancaires pour « recevoir les clients à l'intérieur, mais un à un », avait-il ajouté.