BNP Paribas a annoncé mercredi un bénéfice net en hausse de 3,1% à 2,46 milliards d'euros au deuxième trimestre, aidé par une plus-value de cession et une moindre taxation sur la période, et des résultats commerciaux en progression.

Ce résultat s'affiche supérieur aux attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros, selon un consensus établi par Bloomberg. Comme le trimestre précédent, le groupe bancaire français profite du coup de pouce d'une plus-value liée à l'assureur vie indien SBI Life, d'un montant de 612 millions d'euros, tirée cette fois de la vente de 2,5% de ses titres.

Le produit net bancaire (PNB), équivalent au chiffre d'affaires, augmente faiblement de 0,2%, pénalisé par un effet de périmètre défavorable, BNP Paribas n'intégrant plus dans ses comptes consolidés la banque américaine First Hawaiian Bank depuis août 2018. Il atteint 11,2 milliards d'euros ce deuxième trimestre.

En se concentrant uniquement sur les trois grandes activités commerciales du groupe, le PNB ressort en hausse de 2,5%, porté essentiellement par les services financiers internationaux et la banque de financement et d'investissements (BFI), dont les revenus grimpent respectivement de 3,4% et 4%. Chahutée en 2018, la BFI récolte sur la période les premiers fruits des coupes décidées en début d'année, soit 350 millions d'euros à économiser d'ici 2020.

La banque de détail pâtit toujours des taux bas

Sans surprise, les activités de banque de détail continuent de pâtir des taux bas qui réduisent leurs marges. Entre avril et juin, la branche marchés domestiques - qui comprend la banque de détail en zone euro et des métiers spécialisés comme le leasing ou le réseau Nickel - a vu ses revenus fléchir de 0,3%.

Pour compenser cet environnement durable de taux bas, BNP Paribas poursuit sa chasse aux coûts sur l'ensemble des réseaux de banque de détail, dont l'envergure est également réduite en Europe. Depuis début 2017, le groupe bancaire a supprimé 333 agences : 123 en France, 145 en Belgique, 65 en Italie.

Il entend « fermer encore 229 agences d'ici 2021 » en Belgique, précise t-il dans son communiqué. En Italie, il vient de lancer « un plan de départ anticipé s'appuyant sur la nouvelle loi quota 100 favorisant les départs en retraite », augmentant ainsi la réduction d'effectifs prévue pour la porter « à environ 1 500 équivalents temps plein d'ici 2021 ».

Un plan d'économies en cours

Le plan stratégique du groupe à horizon 2020 vise 3,3 milliards d'euros d'économies. Jusqu'ici 1,5 milliard ont été épargnés depuis sa mise en œuvre début 2017. Parallèlement, le groupe a injecté 2,4 milliards d'euros dans sa transformation sur les 2,7 milliards prévus par son plan. BNP Paribas se targue enfin d'une hausse de son ratio de solvabilité qui atteignait 11,9% à fin juin.