La Fédération bancaire française (FBF) a appelé mardi les entreprises à anticiper dès maintenant leur migration vers la future norme de paiements unique en euros (SEPA), en vigueur à partir du 1er février 2014 pour les virements et les prélèvements.

« Cette date du 1er février 2014 est non négociable, non modifiable. C'est pour ça que les entreprises doivent bien l'anticiper car le risque, c'est d'avoir un embouteillage », a prévenu Willy Dubost, directeur des systèmes et moyens de paiement à la FBF lors d'une conférence de presse. Quelque 3 milliards de virements et 3,5 milliards de prélèvements sont réalisés chaque année en France. A ce jour, 35,4% des virements sont à la norme SEPA, une proportion qui tombe à 1% pour les prélèvements.

Dans le cadre de ce changement de norme, les formats de fichiers pour les échanges entre les entreprises et les banques sont appelés à changer, avec la disparition du RIB qui sera remplacé par le BIC et l'IBAN. Jean Clamon, vice-président du Comité national SEPA, a relevé que la sphère publique était « très mobilisée » sur le sujet, puisqu'elle représente 45% des virements et 25% des prélèvements, à travers le paiement des impôts ou le versement des prestations sociales par exemple. « Mais cela concerne tous les acteurs économiques, puisque le passage à SEPA va aussi toucher le versement des salaires. L'enjeu est donc de taille », a-t-il insisté. Le TIP et le télérèglement, qui devront également se conformer à cette nouvelle norme, auront pour leur part deux ans de plus pour y parvenir, jusqu'en 2016.

Pour aider les entreprises dans leur migration vers la norme SEPA, un site internet (http ://www.banques-sepa.fr) a d'ailleurs été mis en ligne et explique comment réaliser cette démarche, à travers des témoignages notamment. Le Comité national SEPA, créé par la Banque de France et la Fédération bancaire française, réunit également des utilisateurs de ces futurs moyens de paiements comme des entreprises et des particuliers.