Crédit Agricole SA, entité cotée de la banque française, va accuser une perte nette pour son exercice 2011, liée à une série de dépréciations et de charges exceptionnelles, mais le résultat du groupe sera positif, selon un communiqué publié mercredi.

Au total, ces éléments comptables vont coûter environ 3 milliards d'euros à Crédit Agricole SA au quatrième trimestre. Sur les neuf premiers mois de 2011, le bénéfice net de Crédit Agricole SA avait atteint 1,597 milliard d'euros.

Dans le détail, le provisionnement des mesures de restructuration de certaines activités du groupe, essentiellement la banque de financement et d'investissement, ajouté à l'impact de cessions de portefeuilles, va coûter 500 millions d'euros. En outre, l'établissement va constater, également au cours du quatrième trimestre, des écarts d'acquisition en banque de financement et d'investissement ainsi qu'en crédit-bail et affacturage, pour un total de 1,3 milliard d'euros.

Les écarts d'acquisition sont un phénomène comptable qui revient à concilier la valeur d'acquisition d'un actif et sa valeur comptable. Lorsque le prix payé est supérieur à la valeur comptable, il s'agit d'un « goodwill », alors que la situation contraire génère un « badwill ».

Toujours sur les trois derniers mois de l'année, la banque va constater des dépréciations sur des participations minoritaires et des filiales à l'étranger, pour un coût total de 1,234 milliard d'euros. Au sein de ce sous-ensemble, la charge la plus lourde provient de la participation au capital de la banque espagnole Bankinter (25% environ), à hauteur de 617 millions d'euros.