La Caisse des dépôts et consignations (CDC) et la Banque postale étudient un "partenariat" pour financer les collectivités locales, qu'elles voudraient finaliser dans "les meilleurs délais", sans toutefois évoquer Dexia, en plein démantèlement.

Ce partenariat prendrait la forme d’une « filiale commune » entre La Banque Postale et la Caisse des Dépôts, détenue majoritairement par La Banque Postale, qui se « chargerait de la commercialisation (...) des nouveaux crédits ». Elles « poursuivront les discussions en vue de finaliser un projet susceptible d'être formellement soumis dans les meilleurs délais à leurs organes de gouvernance respectifs et aux autorités publiques ».

Les deux groupes passent sous silence l'éventuelle reprise du portefeuille de crédits aux collectivités de Dexia - plus de 70 milliards d'euros, dont une petite partie de prêts toxiques -, une piste pourtant envisagée alors que l'acte de décès du groupe franco-belge sous sa forme actuelle a été signé lundi.

« Bad bank »

Dexia, ébranlée par la crise financière de 2008, n'a pas survécu à la crise de la dette souveraine, qui a tari le flux des liquidités dont il avait besoin pour poursuivre ses activités.

Dans le processus de dépeçage en cours, le conseil d'administration de Dexia a accepté une offre de l'Etat belge de prendre le contrôle à 100% de sa filiale belge, Dexia Banque Belgique, pour 4 milliards d'euros. Une structure de défaisance, dite « bad bank », va par ailleurs être mise sur pied par la France, la Belgique et le Luxembourg pour isoler les actifs les plus à risque qui plombent aujourd'hui le bilan de l'établissement.