L'agence de notation Moody's Investors Service envisage de relever la note de crédit à long terme des filiales belge, Fortis, et luxembourgeoise, BGL, de la banque française BNP Paribas.

Un éventuel relèvement, qui se limitera à un cran, dépendra du sort réservé à leur maison-mère BNP Paribas, dont l'agence a prolongé le 14 septembre dernier l'examen de la note de solvabilité. La note de crédit à long terme de Fortis, actuellement à « Baa1 », pourrait être remontée, car son intégration progressive dans sa maison-mère est positive, des progrès pour minimiser l'impact potentiel des actifs les plus risqués ayant été faits, selon l'agence.

Moody's souligne aussi pour Fortis que la restructuration de la banque belge lui permet aujourd'hui d'avoir de la solidité financière.

Bonne solidité de BGL

En ce qui concerne BGL, notée « A3 », Moody's souligne sa « bonne » solidité financière notamment un bon niveau de liquidités, qui s'explique par un volume de dépôts des clients supérieur à celui des prêts. BGL a aussi renforcé sa place dans le secteur et fait désormais partie des trois principaux acteurs au Luxembourg avec une palette d'activités variées allant de la banque de détail à la banque d'investissement.

Moody's note aussi que BGL s'est débarrassée de ses actifs les plus risqués et a réduit son exposition à la dette des pays périphériques de la zone euro. Son intégration sans heurt au sein de BNP Paribas constitue aussi un pas positif.

Moody's épargne BNP Paribas

La doyenne des trois grandes agences de notation mondiale avait surpris les marchés financiers la semaine dernière en épargnant BNP Paribas, alors que les investisseurs s'attendaient à une dégradation de la note de la banque française, objet de folles rumeurs à l'instar de ses rivales Société générale et Crédit Agricole. Moody's avait finalement décidé de prolonger la « mise sous surveillance négative » de la note de la banque française, plutôt que de l'abaisser comme attendu.

Elle avait précisé qu'elle fonderait désormais son examen principalement sur la capacité de BNP Paribas à se financer sur les marchés, qui suscite des inquiétudes.