Selon un communiqué publié vendredi, l'exposition globale du Crédit Agricole à la Grèce s'élève à près de 27 milliards d'euros si l'on tient compte des engagements commerciaux de Crédit Agricole CIB, sa filiale de banque de financement et d'investissement.

Le groupe est exposé au « risque grec » à plusieurs titres. D'abord, il détient des obligations de l'Etat grec pour une valeur de 850 millions d'euros (« risque souverain »), comme il l'avait déjà annoncé. Ensuite, le groupe a accordé des prêts à d'autres banques grecques, pour un montant de 180 millions d'euros (« risque interbancaire »), a-t-il précisé vendredi.

En outre, les engagements commerciaux de Crédit Agricole CIB (CACIB) se montent à 2,4 milliards d'euros, « correspondant essentiellement à des financements sécurisés de navires et à des transactions de négoce », selon le communiqué. Ce montant, est-il indiqué, représente 1,2% des engagements commerciaux de CACIB, l'un des leaders mondiaux du financement de navires.

Par ailleurs, le groupe est exposé au risque souverain grec via Crédit Agricole Assurances, à hauteur de moins de 400 millions d'euros.

Enfin, sa filiale grecque Emporiki, rachetée en 2006, avait fin mars 23 milliards d'euros de crédits aux particuliers et aux entreprises en portefeuille. Les comptes d'Emporiki font également état de 3 milliards de créances sur « d'autres banques », mais Crédit Agricole a affirmé à l'AFP que cette somme correspondait à des opérations de refinancement internes au groupe et non à des créances sur d'autres banques grecques. 

Au total, l'exposition du groupe s'élève donc à 26,830 milliards d'euros.

Les banques françaises sont les plus engagées en Grèce de tous les établissements bancaires internationaux, avec des créances supérieures à 50 milliards d'euros au total. La plupart de l'exposition n'est pas liée à la dette de l'Etat grec mais aux prêts consentis à la clientèle privée.