Même si les Français clients des banques 100% en ligne restent rares (moins d’un sur dix), la crédibilité de ces acteurs internet continue de croître dans l’opinion, selon une récente étude du cabinet de conseil Simon-Kucher.

Dans la France de 2015, la banque en ligne reste un phénomène minoritaire, mais en progression. Selon un étude récemment publiée par Simon-Kucher (1), 8,3% des sondés y détiennent au moins un compte, contre 7,1% en 2014.

Certains indices montrent toutefois qu’elles deviennent, dans l’esprit du grand public, des banques à part entière. 30% de leurs clients en ont fait leur banque principale, et 70% y possèdent un compte courant. Autre signe de crédibilité : le pourcentage de Français leur accordant leur confiance est en hausse assez nette : 62% en 2015, contre 57% un an plus tôt. Il sont également moins nombreux (29%, en baisse de 3 points) à ne voir aucun avantage à la banque en ligne par rapport à la banque traditionnelle.

En quête d’une bonne affaire

Conséquence de cette amélioration de l’image des banques en ligne : 23% des sondés envisagent désormais d’y ouvrir un compte, contre 15% en 2014. La quête de la bonne affaire reste leur principale motivation. Comme en 2014, la gratuité de la carte bancaire est l’argument n°1 pour migrer vers le tout à distance. Il séduit même de plus en plus : 76% des sondés en 2015, contre 68% en 2014. Viennent ensuite la perspective de faire des économies (66%) et l’attractivité des offres de bienvenue (49%).

Autre point fort : la rémunération des produits d’épargne, jugée plus intéressante dans l’univers 100% internet par 43% des personnes interrogées, contre 35% l’an passé. La bonne image des banques en ligne (citée par 7%) ou leur réputation de réactivité (12%) restent en revanche des arguments très secondaires.

ING Direct marque des points

La notoriété des banques en ligne est en progression de 4 points : désormais, 78% des Français ont entendu parler de ce type d’enseignes. En 2014, c’est Boursorama Banque qui arrivait en tête des marques de banque en ligne attirant le plus les clients potentiels. Cette année, la filiale de la Société Générale recule à la deuxième place, citée par 25% des sondés (- 5 points). Elle est supplantée par ING Direct, qui gagne 2 points (29%, contre 27% en 2014). La banque d’origine néerlandaise est même la seule enseigne à progresser. Suivent toujours Fortuneo (25%) et Hello bank (17%), loin devant BforBank (7%) et Monabanq (4%).

L’accès au conseiller, principal frein au changement

Comme d’autres avant elle, l’étude Simon Kucher & Partners pointe un paradoxe persistant dans les usages bancaires des Français. D’un côté, ils s’emparent de plus en plus massivement des outils numériques. Le mobile, en particulier, fait un bond en 2015 : les applications smartphone et tablette sont désormais utilisées par une courte majorité de Français.

Dans le même temps, les freins traditionnels à la migration vers les banques 100% à distance demeurent : l’accès à l’agence physique et au conseiller, en premier lieu, cités par 45% des Français qui envisagent d’ouvrir un compte dans une banque en ligne.

(1) Etude « Les Français et la banque en ligne », 2e édition, réalisée par Audirep pour Simon-Kucher, auprès de 2.000 Français âgés de 18 ans à 65 ans.