Le taux du Livret A sera abaissé à 1% début août, un nouveau plancher historique, mais le repli sera moins important que celui prévu par la formule permettant son calcul, a annoncé jeudi Bercy dans un communiqué.

En raison de la faiblesse de l'inflation, élément clé de cette formule, la rémunération de ce livret, actuellement fixée à 1,25%, aurait mécaniquement dû descendre à 0,50%. Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, qui avait initialement la main dans ce dossier, avait proposé de fixer le taux à 0,75%. Comme il avait décidé de déroger à la formule, le dernier mot revenait au gouvernement.

Un taux au-dessus du taux théorique

A 1%, le taux du Livret A « reste bien au-dessus de l'inflation actuellement constatée » et « permettra donc à l'épargne des Français de continuer à être correctement rémunérée, tout en favorisant un financement moins coûteux et abondant du logement social », a souligné le ministère de l'Economie dans son communiqué.

La formule de calcul du taux fait appel au niveau de l'inflation (hors tabac), majoré de 0,25 point. Or, en juin, les prix à la consommation ont progressé sur un an de 0,3%, selon les données publiées jeudi par l'Insee, ce qui donnait donc 0,50% puisqu'il faut arrondir au quart de point le plus proche.

Le taux du LEP devrait baisser à 1,50%

Les taux de certains livrets réglementés doivent théoriquement descendre au 1er août prochain puisqu'ils sont indexés sur celui du Livret A. En théorie, le taux du Livret d'épargne populaire (LEP) sera de 1,50% (contre 1,75% actuellement). Ceux du Livret épargne entreprise (LEE) et Compte épargne logement (CEL) devraient se maintenir à 0,75%.

La baisse de la rémunération est censée favoriser la croissance et la construction de logements sociaux. En effet, un taux plus bas permet notamment à la Caisse des dépôts, qui centralise 65% de l'épargne du Livret A, d'octroyer des prêts moins onéreux, aux organismes HLM par exemple.

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