Le paiement sans contact par carte bancaire, assimilé à un geste barrière contre le risque de contagion du Covid-19, est en hausse sensible depuis le début de la crise. Il reste toutefois de la marge.

Un geste barrière, au même titre que la distanciation sociale ou le lavage de main : depuis le début de la crise du coronavirus, c’est ainsi que le paiement sans contact, par carte bancaire ou par mobile, est souvent présenté. Ces recommandations ont-elles eu une influence sur vos usages ? Le Groupement des cartes bancaires CB (GIE CB), qui pilote le réseau français de paiement par carte, a regardé ça de plus près.

CB a comparé les chiffres d’usage de la semaine du 2 au 8 mars - avant le confinement donc - et ceux de la semaine dernière (21 au 27 mars), en se limitant aux secteurs d’activité encore actifs (1). Verdict ? La progression est visible, sans être spectaculaire : +4% en moyenne sur la tranche des paiements de 0 à 30 euros. Elle est surtout sensible dans les pharmacies (+10%) et les boulangeries (+6%). Moins, en revanche, dans la grande distribution et dans les autres commerces alimentaires.

Il y a toutefois encore de la marge : dans les secteurs observés, un tiers des paiements par carte de moins de 30 euros sont encore réalisés avec contact. Pourtant, 60 millions de cartes bancaires CB, sur les 70 millions en circulation, sont équipées de la fonction sans contact, et 70% des terminaux de paiement la supportent.

Les retraits d’espèces en chute libre

-60% : c’est la chute enregistrée par les retraits d’espèces, à la fois en nombre et en volume, au cours de la semaine du 23 à 29 mars, par rapport à la moyenne habituelle. Avant cela, les retraits avaient connu un pic en amont du confinement, au cours de la semaine du 9 au 15 mars, avec un forte hausse du montant moyen des retraits : 120 euros, contre 80 euros en temps normal.

(1) Hypermarchés, supermarchés, grands magasins, hard discount, boulangeries, autres commerces alimentaires, tabacs, pharmacies, centres médicaux.