le PDG de La Poste, Jean-Paul Bailly, a confirmé que la Banque Postale avait engagé une étude sur le financement des collectivités locales avec la banque franco-belge Dexia. Il reste toutefois à en déterminer la "faisabilité" et la "pertinence".

La patron du groupe public, qui s'exprimait mardi lors d'un séminaire à Saint-Etienne, revenait là sur une information parue le 29 septembre dans Le Figaro et confirmée à l'AFP par plusieurs sources proches du dossier.

Le partenariat envisagé entre les deux établissements serait essentiellement d'ordre financier, la Banque Postale assurant une partie du refinancement de Dexia dans son activité de prêts aux collectivités. Un tel montage permettrait à la banque franco-belge, frappée par la crise il y a deux ans et forcée de réduire ses financements aux collectivités locales, d'améliorer ses conditions de refinancement. L'établissement public qui est, à la différence de ses concurrents, structurellement excédentaire en liquidités pourrait lui améliorer le rendement de leur placement.

Préliminaires

Le rapprochement avec Dexia « est un dossier récurrent », a indiqué M Bailly, mais « nous en sommes à un plan extrêmement préliminaire ». « C'est un dossier sur lequel nous avons engagé une étude, mais il faudra des semaines, voire des mois pour voir où nous mène cette étude. Il reste à mener toute la réflexion pour juger de la faisabilité, de la pertinence, de l'intérêt d'une évolution dans ce domaine là ». Aucune réunion n'a encore eu lieu sur le sujet.

« Nous examinons le dossier, mais il n'est pas dit que ce soit un dossier de partenariat », a estimé pour sa part le président du directoire de la Banque Postale, Patrick Werner. Selon lui, « le problème de Dexia est un problème de refinancement de bilan qui a été mal financé. Aujourd'hui, Dexia cherche à sécuriser son financement ». Or, la Banque Postale finance « d'abord (son) développement ». Quant à l'aspect rémunération, « il faut que ce qu'on vous propose soit aussi bien que ce que vous avez ».