D'après certaines sources proches du dossier, BPCE aurait mandaté des banques, dont Lazard, pour sonder l'intérêt d'éventuels acheteurs pour le Crédit Foncier, sa filiale de crédit immobilier.

Le Crédit Foncier fait partie des actifs qui n'ont pas été apportés à BPCE par la Caisse d'Epargne dans le cadre du rapprochement, fin juillet, avec la Banque Populaire. La plupart de leurs filiales dans le secteur immobilier étaient alors restées en dehors du périmètre de consolidation du nouveau groupe, le contexte de crise rendant délicate leur évaluation.

Le Crédit Foncier a toutefois bien résisté à la crise, principalement grâce à sa forte présence sur le marché des prêts réglementés, notamment les prêts à taux zéro (PTZ) et les prêts à l'accession sociale à la propriété. Au premier semestre, il a dégagé un résultat net courant de 87 millions d'euros.

Il semblerait que dans le cadre de la revue stratégique des actifs hors périmètre qu'il mène actuellement, François Pérol, président du directoire de BPCE, envisage de céder le Crédit Foncier.

Dans l'immédiat, l'information a toutefois été démentie, tout comme la cession « à moyen terme » de l'assureur-crédit Coface, filiale de Natixis, qui figure déjà dans le giron du nouveau groupe bancaire.

BPCE s'apprête aussi à rembourser l'Etat

Par ailleurs, BPCE a annoncé vouloir lancer prochainement une émission obligataire, afin de rembourser tout ou partie des aides reçues de l'Etat pour faire face à la crise. Après BNP-Paribas, la Société Générale et le Crédit Mutuel, c'est la quatrième banque à faire part de cette intention. Seul le Crédit Agricole manque encore à l'appel.

Au plus fort de la crise financière, la Banque Populaire et la Caisse d'Épargne avaient souscrit pour 4 milliards d'euros de titres super subordonnés (TSS), des obligations sans échéance destinées à consolider leurs fonds propres. Après la fusion, fin juillet, BPCE avait également émis pour 3 milliards d'euros d'actions de préférence, souscrites par l'Etat.