Une grève d'employés de la Société Générale réclamant une augmentation salariale est prévue vendredi, avec un risque de fermetures d'agences bancaires dans certaines villes, a-t-on appris jeudi de sources syndicales.

Les cinq syndicats de la banque (CFDT, CFTC, FO, CGT, SNB/CFE-CGC) ont lancé un appel à la « mobilisation générale » contre l'« austérité » salariale et pour « peser sur l'avenir du pacte social » de l'entreprise, expliquent-ils dans un communiqué. La CGT prévoit « une mobilisation assez forte », notamment du côté de Marseille, Lyon et Lille, « avec un nombre d'agences fermées assez significatif », selon Philippe Fournil, délégué national à la Société Générale.

L'intersyndicale réclame une augmentation salariale de 2% et une prime de 750 euros pour l'ensemble des salariés. La direction précise dans communiqué que la négociation annuelle obligatoire (NAO) « est actuellement en cours ». « Sans préjuger de l'issue des négociations, nous tenons à privilégier le dialogue avec les partenaires sociaux qui se poursuit », ajoute-t-elle.

Une nouvelle grève envisagée le 24 décembre

Une pétition réclamant une hausse des salaires aurait déjà recueilli 15.000 signatures, selon Philippe Fournil, soit un peu moins de la moitié des effectifs. Les salariés ont « ras-le-bol de faire des efforts » sans contrepartie financière et veulent « marquer le coup » avant la prochaine négociation salariale de lundi, relève Régis Dos Santos, président du SNB/CFE-CGC.

En cas de réunion infructueuse, l'intersyndicale envisagera « la possibilité d'une nouvelle journée d'action le 24 décembre », prévient-elle dans son communiqué.