Environ 10% des agences de la Société Générale étaient fermées vendredi en raison d'une grève sur les salaires, a-t-on appris auprès de la direction, qui évoque un « mouvement d'ampleur limitée ». La CGT a pour sa part fait état de 40% de grévistes.

Les salariés grévistes protestent contre l'absence d'augmentation collective générale, qui a cours depuis trois ans selon eux. L'intersyndicale (CFDT, CFTC, FO, CGT, SNB/CFE-CGC) réclame une augmentation salariale de 2% et une prime de 750 euros pour l'ensemble des salariés. Ce mouvement social a pour objectif de peser sur la rencontre prévue lundi entre partenaires sociaux dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO).

Au niveau de l'impact de la grève, en milieu d'après-midi, la banque avait comptabilisé « 12% de collaborateurs en grève en France et environ 10% d'agences bancaires fermées » sur les quelque 2.200 de son réseau.

« Pas d'impact sur les activités de nos clients »

La Société Générale a souligné que « ce mouvement d'ampleur limitée n'a pas eu d'impact sur les activités de nos clients ». Elle n'a pas été en mesure de communiquer le taux de grévistes pour le réseau d'agences seul.

Environ un tiers des salariés travaillant en agences était en grève, selon les différents syndicats joints par l'AFP. La CGT a fait état de 40% de grévistes, tandis que le SNB/CFE-CGC a évoqué 20%. Ce taux approchait les 65% sur les quatre plateformes téléphoniques du groupe, a indiqué Philippe Fournil, le délégué national CGT.

La moindre mobilisation dans les services centraux (salles de marché, back-office, DRH, services juridiques...), qui emploie près de la moitié des 41.000 salariés du groupe en France selon les syndicats, explique l'estimation relativement faible de grévistes fournie par l'entreprise, jugent-ils.

Premier syndicat de la Société Générale, le SNB/CFE-CGC a qualifié de « belle réussite » la mobilisation de vendredi, née du « ras le bol du personnel qui réclame un peu plus de considération », selon son secrétaire général Daniel Petrucci.