La grève en cours depuis dix jours au Crédit Mutuel Arkéa (Bretagne, Sud-Ouest, Massif central) a été reconduite jusqu'à mardi lors d'une assemblée générale réunie vendredi devant le siège du groupe au Relecq-Kerhuon (Finistère).

Depuis le début de ce conflit social, le 27 septembre, l'intersyndicale CFDT-CGT-FO-UNSA-SNB réclame une augmentation de salaire de 60 points (environ 150 euros par mois), éventuellement dégressive pour les plus hauts revenus.

Ce mouvement s'est cristallisé après la révélation de fortes hausses des rémunérations des cadres dirigeants du groupe, jugée « déplacées » dans ce réseau bancaire mutualiste, qui emploie plus de 8.000 personnes. « Ce conflit est révélateur d'une ambiance générale en France, les gens dans le secteur bancaire ne sont pas les plus pauvres, mais ils sont indignés par leurs dirigeants qui s'octroient des bonus et des salaires faramineux, ils ont soif de respect et de reconnaissance », a déclaré Luc Martin-Chauffier, secrétaire générale de l'UNSA.

Au cours d'une conférence de presse vendredi, les secrétaires généraux de trois fédérations des banques et assurances (CFDT, UNSA, CGT) ont apporté leur soutien aux salariés.