Un arrêté paru le 24 mars fixe à 330 millions d’euros la rémunération versée par l’Etat à La Banque Postale en échange de sa mission d’accessibilité bancaire. Une compensation augmentée de près de 20% par rapport aux dernières prévisions.

Afin de permettre à tous d’avoir accès gratuitement à un compte et une carte de retrait, l’Etat a confié depuis 2009 à La Banque Postale une mission d’accessibilité bancaire. Celle-ci va être reconduite jusqu’en 2026. A ce titre, la filiale de La Poste est obligée d’ouvrir un Livret A à toute personne en faisant la demande pour s’en servir comme un compte courant. Les bénéficiaires peuvent en effet y domicilier sans frais les opérations de premières nécessités comme le prélèvement des quittances d’eau et d’énergie, le paiement des loyers aux bailleurs sociaux ou encore le versement de prestations sociales. 1,5 million personnes détiennent ce Livret A universel, d’après Delphine de Chaisemartin, directrice des affaires publiques et de la communication institutionnelle et financière de La Banque Postale, interrogée en janvier par MoneyVox.

En contrepartie de cette mission sociale, La Banque Postale touche une compensation de l’Etat, en plus de celle liée à la centralisation des dépôts du Livret A. Celle-ci est fixée par arrêté mais peut être réévaluée. Ainsi, le texte publié le 24 mars au Journal officiel fixe à 330 millions d’euros la somme octroyée pour 2020, contre 280 millions d’euros prévus dans le précédent arrêté datant de décembre 2017. Au titre de l’année 2019, La Banque Postale va également recevoir un complément de rémunération portant le montant total reçu pour l’an passé à 350 millions d’euros.