Des hausses à deux chiffres pour les charges de copropriété entre 2022 et 2023. Quels sont les postes de dépense ayant le plus augmenté ?

+18,6% dans le Grand Est, +13,8% en Nouvelle-Aquitaine ou encore 14% pour les copropriétés en chauffage collectif en Île-de-France... En 2023, les charges de copropriétés flambent pour les propriétaires français. Selon une étude de l'entreprise Matera, spécialiste de la copropriété, ces dernières ont augmenté de 9,7% entre 2022 et 2023 à l'échelle nationale. Cela représente 75 euros par lot pour les copropriétés en chauffage individuel, et 275 euros pour les copropriétés en chauffage collectif.

En Île-de-France, le Val-de-Marne (+20,6%, soit 1081 euros contre 896 euros en 2022), l'Essonne (+16,1%, soit 759 euros) et les Yvelines (+11,3%, soit 860 euros) enregistrent les plus fortes hausses. Dans les Hauts-de-Seine, la hausse tourne autour de 9,8%, soit 1210 euros contre 1103 euros en 2022.

Une flambée des prix de l'énergie

Des augmentations qui s'expliquent notamment par la hausse des prix de l'énergie, mais aussi par la hausse des assurances due à « l'intégration par les assureurs des facteurs climatiques. Les risques de tempêtes et d'inondations comme la tempête Ciaran font augmenter les risques donc la prime d'assurance multirisque qui explose à titre individuel pour la copropriété concernée par la tempête. L'assurance étale son risque et augmente le montant des primes multirisques pour tout le monde également », relève Raphaël Di Meglio, le président de Matera, auprès du Figaro.

Dans le détail, ce sont cependant les travaux d'entretien qui ont le plus augmenté, avec une hausse de 19% entre 2022 et 2023. L'électricité et l'assurance suivent de près, avec des augmentations respectives de 16% et 14%.

Pour les copropriétés en chauffage individuel, les principaux pôles de dépenses sont ainsi le ménage (18% de la facture), les frais « autres » (17%) l'eau (16%). En revanche, pour les copropriétés en chauffage collectif, le poste « énergie/chauffage » représente 31% de la facture, suivi par la maintenance (13%) et l'eau (11%).

Pour Raphaël Di Meglio, il est possible de faire baisser la facture en jouant sur l'assurance ou sur le ménage. « Si j'ai un contrat d'assurance multirisque et que depuis deux ans, je n'ai pas eu de sinistre, je vais pouvoir le remettre en concurrence », assure-t-il. « De même, en mettant en concurrence la société de ménage, on peut obtenir 20 à 25% de rabais », conseille-t-il.