Investir dans l'immobilier via une levée de fonds afin de recevoir une quote-part des loyers : l'offre semble alléchante mais l'Autorité des marchés financiers (AMF) appelle vendredi les investisseurs « à la plus grande vigilance » en raison des « risques encourus ».

L'AMF a dénoncé dans un communiqué le « discours commercial, parfois trompeur » tenu par les initiateurs de ces offres, qui sont de plus en plus nombreuses et qui visent notamment un public « très jeune ». Les plateformes proposent des levées de fonds qui permettent à des sociétés d'acheter des immeubles, en échange d'une partie des revenus générés par la location du bien et d'une éventuelle plus-value à la revente, des « royalties ».

« Alors que la communication commerciale met souvent l'accent sur un investissement dans l'immobilier, les investisseurs ne deviennent en aucun cas propriétaires du bien », rappelle l'AMF. Ils ont simplement donné de l'argent à une société « souvent peu capitalisée » et donc sans fonds propre pour faire face à des difficultés.

Les investisseurs sont « exposés » à « la perte du capital investi »

Par conséquent, « en plus des risques habituellement liés à un investissement immobilier », comme la vacance ou le non-paiement des loyers, les investisseurs sont « exposés » à « la perte du capital investi ».

Le gendarme des marchés, dont une des missions est la protection des épargnants, brocarde également des promesses de rendements « trop optimistes, voire idéalistes » et constate des manquements sur la « qualité de l'information fournie, le traitement des réclamations ou l'accès à la médiation de l'AMF ».