L'impôt sur la fortune immobilière (IFI) a rapporté plus que prévu aux finances publiques l'an dernier, a indiqué mardi le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.

L'IFI, mis en place pour remplacer l'impôt sur la fortune (ISF), a rapporté « 2,1 milliards d'euros », soit 600 millions de plus qu'initialement anticipé, a déclaré Gérald Darmanin lors d'une audition devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Dans son projet de loi de finances 2019, voté à l'automne 2018, le gouvernement avait inscrit 1,5 milliard d'euros de recettes pour l'IFI, puis avait revu à la hausse à 2 milliards d'euros son anticipation de recettes, a précisé le ministre. En 2017, pour sa dernière année de perception avant sa suppression, l'ISF avait rapporté 4,1 milliards d'euros.

Au total, le nombre de foyers assujettis à l'IFI a augmenté, passant de 132 722 en 2018 à 139 149 en 2019, alors que près de 358 200 foyers étaient assujettis à l'ISF avant sa disparition, a encore détaillé Gérald Darmanin. Paris est la ville abritant le plus grand nombre d'assujettis à l'IFI, devant Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et Lyon (Rhône).

Le remplacement de l'ISF par l'IFI avec la création du prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus du capital étaient destinés à simplifier la fiscalité du capital et à stimuler l'activité en encourageant les contribuables les plus aisés à investir dans l'économie. Elles ont suscité de nombreuses critiques, notamment au sein de l'opposition, qui a dénoncé des « cadeaux » faits aux plus riches.