Agrégation de comptes, conseil patrimonial, analyse des performances des fonds d’investissement, produits maison avec gestion pilotée… Lancé cette semaine par les fondateurs de Quantalys, Investisseur Privé se voit en « banque privée » accessible à tous grâce à un modèle freemium.

L’offre des fintechs de l’épargne s’enrichit. Investisseur Privé débarque avec un positionnement proche de Grisbee, MieuxPlacer, LaFinBox voire, par certains aspects, à Marie Quantier, mais avec une offre originale grâce au modèle « freemium » (accès gratuit, et certains services payants) et à la notoriété des partenaires qui seront accessibles dès le lancement.

Investisseur Privé profite en effet du savoir-faire de Quantalys, puisque deux de ses cofondateurs (Jean-Paul Raymond et Vincent Weil) sont les principaux investisseurs derrière cette nouvelle plateforme. Pour rappel, Quantalys est une société d’analyse financière fondée en 2007.

Accompagnement à la carte

Une large partie de la plateforme est gratuite et nécessite uniquement de créer un compte. Investisseur Privé permet ainsi d’agréger ses comptes courants, crédits et produits d’épargne ou financiers (assurance-vie, PEA, épargne salariale, etc.), grâce à l’agrégateur Budget Insight. La fintech permet aussi de définir son profil d’investisseur, d’utiliser les simulateurs (épargne, retraite, transmission), de consulter les données Quantalys sur les fonds d’investissement ou encore de découvrir une sélection de SCPI.

La plateforme permet aussi de prendre rendez-vous avec des conseillers partenaires (CGP, avocats, notaires, etc.) pour demander une assistance fiscale ou successorale. La « fintech de gestion privée » promet l’absence d’échange pécuniaire entre la société Investisseur Privé et ces conseillers. Elle annonce près d’une cinquantaine de partenaires en France. L’objectif est ainsi de se situer au carrefour des finances des clients, en réunissant sur une même plateforme un maximum de services financiers et patrimoniaux.

Des fonctions supplémentaires sont, elles, proposées contre un abonnement de 17 euros par mois, ou 170 euros par an : outils d'aide à la construction « sur mesure » de l'allocation d'actif et de sélection de fonds ou à la construction « par convictions » de cette allocation ; accès aux univers de fonds des autres contrats d'assurances-vie du marché et au système d'alertes personnalisées, pour la surveillance de ses portefeuilles.

Un contrat d’assurance-vie Generali-Quantalys

La plateforme n’a pas vocation à gérer elle-même les deniers de ses clients : Investisseur Privé se revendique « neutre et transparent dans le choix de ses partenaires », lit-on dans le dossier de présentation. « Cet engagement fort signifie que la plateforme n’héberge pas en dépôt les sommes qui y sont déposées par ses clients », ces dépôts étant conservées par les partenaires de la plateforme (Generali pour l'assurance-vie, Bourse Direct pour les PEA, PEA-PME et comptes-titres).

En revanche, Investisseur Privé met en avant les services de la « grande sœur » Quantalys : c'est ainsi la société d’analyse financière qui livre les conseils « sur mesure » pour assister les clients en gestion libre, et qui conduit la gestion pilotée proposée sur l'assurance-vie Generali et la gestion conseillée proposée pour les PEA et comptes-titres. Ces mandats sont tarifés à hauteur de 0,4% par an de l'encours du contrat. Le modèle économique de cette plateforme repose ainsi sur le succès de ces mandats d'arbitrage et des outils d'aide à la gestion de portefeuille.

Avec ce modèle freemium, Investisseur Privé cible une palette large de particuliers, avec l’objectif de répondre aux besoins « des investisseurs initiés comme des novices », même si le positionnement se veut plutôt haut de gamme. La plateforme était jusqu’à présent accessible au compte-gouttes, au fil des inscriptions, et elle doit être accessible à tous dans les prochains jours.