Le prix attractif d'un vol présenté se transforme au moment du règlement ? Cette pratique trompeuse s'appelle de la surfacturation. Déjà condamnée en 2014, la compagnie aérienne Ryanair continue ses mauvaises habitudes à l'approche de l'été.

Sur un trajet identique, l'écart de prix est de plus de 5 euros. Une enquête de AirJournal, un site sur le secteur aérien, montre qu'un Marseille-Corfou est facturé différement en fonction de la carte bancaire utilisée pour payer l'achat.

Dans le détail, la taxe est de 5,13 euros si vous utilisez l'application Wallet d'Apple et disponible sur les appareils iPhone pour y enregistrer un moyen de paiement. Celle-ci est un peu moindre - 3,84 euros - si vous utilisez une carte UATP, soit Universal Air Travel Plan. Ce système de réglement pour voyage d'affaires est utilisé par plus de 30 compagnies. Lors du paiement, la mention « frais de traitement » apparaît et justifie ce surcoût.

Pratique illégale

Problème, cette pratique est illégale en France, selon l'article L.121-1 du Code de la consommation et l’article L112-12 du code monétaire et financier, comme dans l'Union européenne qui interdit depuis une directive d'octobre 2015 la discrimination à la carte bancaire (favoriser telle carte à par rapport d’autres). Cette pratique frauduleuse est appelée « surcharging » ou « surfacturation » si la compagnie n'est pas en mesure de démontrer que le paiement engendre des frais supplémentaires.

Ryanair a déjà été condamné en France en 2014 pour une pratique identique... à la demande de Air France. Le tribunal de commerce de Paris avait interdit à la compagnie irlandaise d'appliquer des frais pour le paiement de billets par carte bancaire. En 2012, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a obtenu du tribunal de grande instance (TGI) de Paris la condamnation de la compagnie aérienne EasyJet pour ces pratiques abusives.

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