La fraude au chèque a augmenté ces dernières années de manière préoccupante. L'essentiel de cette hausse est lié à une escroquerie en particulier. Voici comment s'en prémunir.

Vous continuez à régler certaines dépenses par chèque ? Bonne nouvelle ! La fraude commence à refluer. En 2022, après des années de hausse, le montant des opérations frauduleuses a baissé de 15% par rapport à 2021, à 395 millions d'euros, selon les derniers chiffres de l'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement.

Virement, chèque, carte bancaire... Ces fraudes qui vous coûtent encore très cher

A l'échelle de son usage, désormais marginal (3,3% des paiements hors cash en 2022), le chèque reste néanmoins le moyen de paiement le plus fragile face aux escroqueries, avec un taux de fraude de 0,073%, bien au-dessus de la carte bancaire (0,053%) ou du virement (0,001%). Ce n'est pas un hasard : pour compenser la sécurisation croissante des paiements par carte, notamment sur internet, les escrocs ont eu tendance à se reporter sur le chèque, plus difficile à sécuriser.

Un type de fraude, en particulier, est responsable de l'essentiel de cette hausse : les remises frauduleuses de chèques perdus ou volés, qui représentaient en 2022 plus des deux tiers des montants détournés, toujours selon la Banque de France.

Attention aux faux appels à l'aide

Le mode opératoire le plus courant est le suivant. Le criminel commence généralement par récupérer des chèques volés, souvent au cours de cambriolages.

Il peut ensuite les utiliser pour régler des achats. C'est toutefois risqué et peu profitable : face à l'ampleur du phénomène des chèques sans provision et de la fraude, les commerçants sont de plus en plus réticents à accepter les chèques, surtout de gros montant. Quand ils le font, ils sont toujours plus prudents, vérifiant soigneusement l'identité du porteur.

Le plus intéressant est donc d'usurper les chèques volés. Rien de plus facile, l'authentification se limitant à une signature manuscrite qui n'est vérifiée que pour les très gros montants. L'escroc cherche ensuite des personnes susceptibles d'encaisser ces chèques puis de lui rétrocéder tout ou partie de la somme déposée, par virement cette fois. Le « pigeon » est appâté, au choix, par la promesse de pouvoir conserver une partie de la somme déposée ou par un abus de confiance : l'escroc lui lance, par exemple, un faux appel à l'aide, souvent par l'intermédiaire de réseaux sociaux.

Dans les deux cas, cela se termine mal pour la victime : la banque finit, au bout de quelques jours, par rejeter le chèque frauduleux et reprendre la somme versée sur le compte. L'escroc, lui, a disparu dans la nature depuis longtemps.

Une seule règle à respecter !

Pour éviter de tomber, il y a donc une règle d'or, à respecter systématiquement : il ne faut jamais encaisser un chèque pour le compte d'autrui ! Cela vous expose à de très lourdes conséquences. Une fois que vous avez viré l'argent sur le compte de l'escroc, il est presque impossible de le récupérer, un virement étant par nature irrévocable. Impossible également de demander à votre banque de vous indemniser : encaisser un chèque pour quelqu'un d'autre est, en effet, illégal.

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