Le risque de taxation des dépôts des particuliers n'est pas un cauchemar. Il devient réalité. Frappées par les taux bas, les banques cherchent de nouvelles recettes et certaines sont prêtes à toucher aux économies de leurs clients particuliers.

La menace d’une taxation des dépôts plane depuis des mois. Elle a déjà été mise à exécution en France d’abord par quelques banques privées pour des clients dont les avoirs dépassaient le million d’euros, puis plus récemment par un établissement beaucoup plus grand public : N26. La néobanque qui compte 1,6 million de fidèles dans l’Hexagone taxe désormais les dépôts de ses nouveaux clients supérieurs à 50 000 euros avec une pénalité de 0,5%.

Une mesure prise non seulement pour financer les nouveaux services proposés par l’enseigne mais aussi pour faire face au coût du taux négatif de 0,5% appliqué par la Banque centrale européenne (BCE). Celle-ci dissuade ainsi les banques de laisser une partie de leur trésorerie à son guichet pour les encourager à prêter aux ménages et aux entreprises.

Comment les banques se préparent à taxer vos dépôts

Une taxation qui se généralise

A l’étranger, la taxation des dépôts est encore plus utilisée par les banques que ce soit en Allemagne, en Suisse, en Belgique ou encore au Danemark. Comme la BCE, la banque centrale danoise applique aussi des taux négatifs. Et les banques locales les répercutent pour certaines à leurs clients sur les dépôts dépassant 30 000 euros. Mais l’une d’entre elles va frapper beaucoup plus fort. A compter du 1er juillet, le seuil va tomber à 13 500 euros à la Danske Bank, indiquent Les Echos. Le taux appliqué sera de 0,6% pour les particuliers et de 1% pour les entreprises.

Réaction immédiate du gouvernement : « « Une ligne rouge a été franchie sur les taux négatifs. Il faut que cela cesse maintenant », a tonné le ministre du Commerce, Simon Kollerup, assez inquiet des conséquences de cette décision pour les consommateurs.

Classement des banques les moins chères au 1er mai