Les faux billets en euros récupérés sont essentiellement des coupures de 20 et 50 euros. Selon des chiffres publiés vendredi par la Banque centrale européenne (BCE), les saisies sont au plus bas.

460 000 fausses coupures retirées de la circulation l'an dernier. Voici les chiffres diffusés ce vendredi par la BCE. C'est bien moins que les 559 000 et 563 000 unités de 2019 et 2018. En d'autres termes, « 17 contrefaçons ont été détectées pour 1 million de billets authentiques en circulation, un niveau historiquement bas », souligne l'institut. Les billets de 20 et 50 euros sont les valeurs les plus contrefaites, représentant plus des deux tiers des saisies (67,2%).

« La probabilité de recevoir une contrefaçon est très faible, » considère l'institut, eu égard aux 25 milliards de billets authentiques en circulation en 2020, un chiffre qui n'a lui cessé d'augmenter depuis leur introduction en 2002. Ces dernières années, la BCE a progressivement doté la zone euro de nouveaux billets avec des dispositifs de sécurité renforcés, les derniers renouvelés ayant été les 100 et 200 euros en 2019. Le travail des faux monnayeurs a ainsi été rendu plus difficile.

Seule l'émission de billets de 500 euros n'a pas été renouvelée, cette coupure étant accusé de faire le jeu des trafiquants de tous poils. Cette décision prise en 2016 avait suscité l'ire de certains en Allemagne, qui ont craint que ce ne soit qu'une première étape vers la disparition totale de l'argent physique.

La tendance au recul de l'argent liquide dans les paiements courants s'est elle accélérée pendant la pandémie du Covid-19. Aussi, la BCE doit décider au printemps si elle lance son projet d'euro numérique, pour servir - comme les billets - aux paiements quotidiens.