Pour compenser la faible collecte de dépôts des particuliers, certaines banques de détail accentuent actuellement leurs efforts en direction de la clientèle pro et entreprises, notamment en développant leur offre de livrets d’épargne.

En période de vaches maigres, les banques changent leur fusil d’épaule. Confrontées à une baisse des dépôts des particuliers, dissuadées par des rendements de plus en plus faibles, les banques orientent leurs efforts vers les entreprises, explique ce matin un article publié par Les Echos .

Selon les statistiques monétaires de la Banque de France, les comptes sur livrets fiscalisés à destination des particuliers ont subi en 2013 une décollecte nette de 5,8 milliards d’euros. Dans le même temps, le Livret A, le Livret de développement durable et l’assurance-vie en euros ont certes connu des collectes positives - 19,10 milliards d’euros pour les deux premiers, en cumulé ; 11 milliards pour la troisième. Mais, comme le rappelle Les Echos, ces produits « n’entrent que peu ou pas du tout dans le bilan des banques ». Car l’enjeu est bien là : confrontés à des normes prudentielles de plus en plus strictes, les établissements restent en recherche de liquidités.

0,7% brut à la Caisse d’Epargne

Ainsi, pour encourager les entreprises à leur confier leur trésorerie, qui tend à grossir en période de baisse d’activité et d’investissements, les enseignes leur proposent des produits dédiés, et n’hésitent pas à en faire la promotion. Les Echos cite ainsi l’exemple du Crédit Agricole, qui propose aux entrepreneurs individuels et aux agriculteurs un « Livret Excédent Pro » à capital disponible, garanti et sans plafond de dépôts, adossé à un compte courant professionnel. La Caisse d’Epargne dispose d’un équivalent, le « compte excédents professionnels », rémunéré en moyenne 0,7%, selon Les Echos.

Un rendement qui peut paraître faible, mais reste très supérieur à celui des fonds monétaires, souvent utilisés par les trésoriers des entreprises. « En janvier, un fonds monétaire (après frais de gestion) rapportait 0,05% par an, contre 1,91% pour un dépôt à terme de moins de deux ans et 1,14% pour un livret ordinaire » explique l’article des Echos. Certains courtiers ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, en s’adressant directement aux entreprises, à l’image du site internet Pandat.

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