Les trois groupes bancaires français s'intéressent à Orange Bank, qui ne fait plus partie des priorités stratégiques du premier opérateur télécom français. Toutes les options sont possibles, du rachat pur et simple à la mise en place d'un partenariat.
Orange Bank est à vendre. En octobre 2022, le quotidien économique Les Echos révélait qu'Orange, actionnaire unique de la banque mobile, avait mandaté la banque Lazard pour trouver un repreneur ou un partenaire prêt à l'épauler. C'est la volonté de Christel Heydemann, qui a succédé en avril 2022 à Stéphane Richard, à l'origine de la diversification de l'opérateur télécom dans la banque de détail. La nouvelle directrice doit préciser le 16 février prochain la nouvelle feuille de route stratégique du groupe. Tout est ouvert : une vente pure et simple, une cession minoritaire, un partenariat technique ou commercial...
La volonté est là, reste à trouver preneur. Toujours selon Les Echos, trois groupes bancaires français seraient sur les rangs : Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas. Parmi les candidats également, la banque espagnole Santander et Cerberus, fonds états-unien détenant notamment en France My Money Group, établissement de crédit spécialisé.
Société Générale pourrait être tentée de faire avec Orange Bank ce qu'elle a fait avec ING, qui a quitté le marché français de la banque de détail en 2022 : nouer un accord commercial permettant à sa banque en ligne, Boursorama Banque, de récupérer une partie de la clientèle d'Orange Bank à moindre coût. BNP Paribas aurait le même objectif pour Hello bank !, sa marque de banque mobile. Quant au Crédit Agricole, son objectif principal ne serait pas, selon Les Echos, de fusionner Orange Bank avec BforBank, sa banque en ligne, mais plutôt de mettre en place un partenariat avec Orange.
Orange Bank revendique 2,6 millions de clients en France et en Espagne. Depuis son lancement il y a quatre ans et demi, la banque a accumulé 809 millions d'euros de pertes.
