La Tribune vient de dévoiler son palmarès des tarifs bancaires pour 2010. Sans surprise, ce sont les banques en ligne qui se partagent les premières places. La Banque Postale, première banque traditionnelle, se classe au sixième rang.

La Banque Postale moins chère des banques traditionnelles, Boursorama et Fortunéo moins coûteuses des banques en général : c’est ce qui ressort du palmarès concocté par « Testé pour vous » et publié par La Tribune de mardi. Une étude qui bat en brèche les idées reçues d'une hausse constante des frais bancaires.

Selon le quotidien en effet, les tarifs moyens au 1er janvier 2010 s’élèvent à 120 euros pour un usager « exigeant » souscrivant des services à la carte, soit 0,94% de moins qu’au 1er janvier de cette année. De la même manière, le journal note que « depuis 2005, les prix ont diminué de 2,49% » même si, en « 2009 et 2010, le coût pour le profil étudié n’a chuté que dans 17 établissements », alors qu’il a « augmenté dans 43 banques ».

78,02 euros pour la Banque Postale

Néanmoins, la Tribune relève de grandes disparités, avec un « rapport de 1 à 10 (de 18 à 179,52 euros, ndlr) entre la première et la dernière banque ». Les banques en ligne sont évidemment les mieux placées, cinq d’entre elles occupant les premières places : Boursorama Banque, ex aequo avec Fortuneo avec un coût annuel de 18 euros. Derrière, dans un mouchoir de poche, se tiennent e-LCL (72,45 euros), Monabanq (73,20 euros) et Coopabanque (76,40 euros).

La Banque Postale est la première banque traditionnelle, avec un coût annuel s’élevant à 78,02 euros. Entre les septième et dixième places, ce sont les banques régionales qui tiennent le haut du pavé avec le Crédit Agricole Nord Est, le Crédit Agricole Lorraine, la Caisse d’Epargne Ile-de-France et la Banque Populaire des Alpes, dont les coûts moyens se situent entre 82 et 95 euros.

La Banque Populaire Côte d'Azur, la plus chère

Les disparités constatées par la Tribune peuvent être énormes, même au sein de la même banque. Ainsi, alors que la Banque Populaire des Alpes affiche un coût annuel de 94,70 euros, sa consoeur de Côte d’Azur, 114e, se traîne en queue de peloton avec des coûts deux fois plus importants, à 179,52 euros.

Plus globalement, les mauvais élèves se trouvent au sein des Banques Populaires (Côte d’Azur, et Provençale et Corse) et Crédits Mutuels (Centre, Normandie et Nord Europe), avec des frais annuels supérieurs à 160 euros.

Des cartes bancaires gratuites dans les banques en ligne

Les disparités les plus emblématiques se retrouvent au niveau des cartes bancaires, dont les prix s’étalent de 0 à 135 euros. Il est possible d’obtenir gratuitement – sous conditions de revenus et d’encours minimum – une carte classique (Visa ou Mastercard) et même une carte « haut de gamme » (Visa Premier ou Gold Mastercard) chez Boursorama, Fortuneo et ING Direct. En revanche, un client de la Banque Privée Européenne devra débourser 54 euros pour une carte classique et 135 euros pour une carte « haut de gamme ».

Pour les cartes classiques, les plus chères se retrouvent également à la Banque Populaire Occitane (49,50 euros) et dans le groupe Crédit du Nord (49 euros). Pour les cartes « haut de gamme », les clients de BNP Paribas et du groupe Crédit du Nord, là encore, devront s’acquitter respectivement de 132 et 130 euros.

Une évaluation des « services à la carte »

Enfin, la Tribune évalue les banques proposant un « tarif unique partout en France ». Outre la Banque Postale qui surclasse tous ses concurrents avec une moyenne de 78,02 euros et un sixième rang général, BNP Paribas est sur la seconde marche du podium avec un coût moyen de 98,63 euros et un 18e rang général. La médaille de bronze revient au Crédit Coopératif, avec 102 euros et un 27e rang général. En queue de peloton, on retrouve le Crédit du Nord, qui se classe 104e sur 114, avec des frais moyens s’élevant à 156,26 euros. CIC est antépénultième (131,80 euros et 71e) et Barclays (141 euros et 92e) avant-dernier.

L’étude s’est déroulée auprès de 114 établissements selon une méthode privilégiant les « services à la carte », c'est-à-dire sans « pack » ou « forfait ». Le client type reçoit deux chéquiers par an en recommandé, possède une carte de paiement internationale à débit différé, utilise Internet et n’est pas à découvert. Une méthode à relativiser néanmoins, car si elle a le mérite de décortiquer les prix des services « à la carte », elle ne prend pas en compte les offres – parfois très avantageuses – des « packs » souvent proposés par les banques traditionnelles.