Dans une communication adressée cette semaine aux contribuables, l’administration fiscale incite les ménages éligibles à ouvrir un Livret d’épargne populaire, cousin du Livret A.

Cette semaine, l’administration fiscale rappelle à l’ordre les contribuables. Pas de contrôle fiscal en vue ! Elle veut au contraire faire gagner de l’argent aux foyers modestes ! En effet, par e-mail, la Direction générale des finances publiques (DGFIP) a signalé aux contribuables concernés qu’ils étaient éligibles au Livret d’épargne populaire (LEP). Il s'agit d'un livret d'épargne défiscalisé, comme le Livret A, mais qui rapporte 2 fois plus. « Avec un taux fixé actuellement à 1%, sa rémunération totalement exonérée d’impôts et de prélèvements sociaux, est supérieure à celle du Livret A », met d’ailleurs en avant la DGFIP.

Il faut dire que le LEP reste méconnu. « 40% des Français y sont éligibles et il n'y a aujourd'hui que 7 millions de livrets d'épargne populaire qui sont ouverts », déplorait en janvier dernier Bruno Le Maire sur Europe 1. En cause, selon le ministre de l’Economie, les démarches administratives trop complexes qui décourageraient les épargnants.

Réservée aux ménages modestes – au revenu fiscal de référence inférieur à 19 977 euros pour une personne seule -, la détention d’un LEP nécessite en effet de présenter chaque année à sa banque son avis d'imposition. A défaut, elle doit le clôturer. A noter, exceptionnellement, dans le contexte du coronavirus, le fisc a reporté du 31 mars au 30 septembre 2020 le délai pour transmettre sa feuille d’imposition.

« Je vais supprimer ces conditions, avançait début 2020 Bruno Le Maire. Il n'y aura plus besoin d'arriver avec des documents. La banque pourra vérifier que vous êtes éligible au Livret d'épargne populaire et j'espère que tous les Français éligibles profiteront de cette simplification ». Cette annonce n’a pour l’heure pas encore été suivie d’effet.

Lire aussi : Comment le Livret A a cannibalisé les autres produits d'épargne