Alors que la mesure devait prendre fin en juillet, la mensualisation du taux d'usure, taux maximum autorisé au-dessus duquel les banques ne peuvent pas prêter, va être maintenue jusqu'à la fin 2023.

Bonne nouvelle pour les emprunteurs, mais aussi pour les établissements bancaires : la mensualisation du taux d'usure va être prolongée jusqu'à la fin de l'année 2023.

Pour rappel, le taux d'usure est le taux maximum « tout compris » (assurance et frais bancaires inclus) au-dessus duquel une banque ne peut pas prêter. Accusé de bloquer le crédit immobilier en fin d'année 2022, il est revu tous les mois depuis le 1er février.

Une mesure prolongée jusqu'à la fin de l'année 2023

Alors que la mesure devait prendre fin au 1er juillet, le ministre du logement Olivier Klein a confirmé ce lundi sur France Info le maintien de la mensualisation du taux d'usure au moins jusqu'à la fin de l'année 2023.

Jusqu'au 30 juin, le taux d'usure est fixé à 3,99% pour les prêts de moins de 10 ans, à 4,45% pour les crédits d'une durée de 10 à 20 ans et à 4,68% pour les prêts les plus longs (20 à 25 ans).

Taux d'usure pour les crédits immobiliers en juin 2023

CatégoriesTaux effectif moyen
pratiqué au cours des
trois mois précédent
le 1er juin 2023
Taux d'usure
applicable au
1er juin 2023
Prêts immobiliers ¹
Prêts immo à taux fixe < 10 ans2,99 %3,99 %
Prêts immo à taux fixe ≥ 10 ans et < 20 ans3,34 %4,45 %
Prêts immo à taux fixe ≥ 20 ans3,51 %4,68 %
Prêts immobiliers à taux variable3,35 %4,47 %
Prêts-relais3,50 %4,67 %

¹ Cette catégorie inclut également le crédit issu d'un regroupement comprenant un ou plusieurs prêts immobiliers dont la part dépasse 60% du montant total de l'opération de regroupement. Source : Legifrance.

Cette prolongation de la mensualisation est forcément une bonne nouvelle pour les emprunteurs, mais également pour les établissements bancaires, qui vont pouvoir, au cours des prochains mois, continuer à faire évoluer leurs barèmes.

Car les banques peinent aujourd'hui à gagner de l'argent sur le crédit immobilier. « Certaines banques nationales qui étaient en retrait depuis plusieurs mois et qu'on attendait début juin ont acté ces derniers jours qu'elles ne reviendraient pas avant la rentrée, car elles ne peuvent pas gagner d'argent sur le crédit », expliquait Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, à MoneyVox il y a quelques jours. Or, si les taux d'usure continuent à grimper, les banques devraient pouvoir reproposer des crédits immobilier à la rentrée.