Selon la BCE, 80% de la fraude à la carte bancaire en Europe en 2019 concernait des paiements effectués à distance, par internet ou téléphone. Un phénomène qui reste en hausse, malgré certaines avancées en termes de sécurisation.

Conçue initialement pour régler ses achats en magasins, la carte bancaire est devenue, et de loin, le premier moyen de paiement pour les achats sur internet : 80% des montants dépensés dans les boutiques en ligne en France. Pour le meilleur et pour le pire, car les paiements en ligne représentent également la principale source de fraude à la carte de paiement.

Selon des chiffres récemment publiés par la Banque Centrale Européenne (BCE) pour la zone SEPA (1), « 80% des opérations par carte frauduleuses réalisées en 2019 ont résulté de paiements dits à distance, qui sont essentiellement effectués en ligne ou par téléphone mobile ». Cette part grandit d'année en année : elle était de 79% en 2018 et de 71% en 2015. Les montants détournés ont ainsi progressé de 4,3% entre 2018 et 2019. Le reste de la fraude à la carte de paiement se répartit entre les paiements en points de vente (15%) et les retraits aux DAB (5%). La première est en hausse (+2,2%), la seconde en baisse (-6,1%).

L'essentiel de la fraude sur les paiements en ligne survient après l'usurpation des identifiants de carte, lorsqu'un cybercriminel parvient à récupérer, à la fois, le numéro unique à 16 chiffres, la date de validité et le cryptogramme à 3 chiffres. Pour limiter ce risque, l'Union européenne a demandé aux émetteurs de généraliser l'usage d'une authentification forte pour les paiements à distance. La BCE appelle toutefois à « accroître la sensibilisation du public (...), dans la mesure où les criminels continuent de cibler les détenteurs de carte, en particulier dans un monde qui utilise de plus en plus les paiements sans contact et en ligne dans le sillage de la pandémie de coronavirus. »

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(1) Les États membres de l'UE plus la Suisse, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège