Depuis plusieurs années, les banques poussent leurs clients à délaisser le papier et à recevoir leurs documents par voie numérique.
Serait-ce la fin du relevé de compte papier ? La transformation numérique du secteur financier s'est accélérée ces dernières années et les banques poussent, voire imposent à leurs clients de passer au relevé numérique. C'est notamment le cas aux États-Unis : la banque Citi a choisi de poser un ultimatum : ses clients qui détiennent une carte de crédit et qui refuseront le 100% numérique pour continuer à recevoir leur relevé de compte papier par courrier n'auront plus accès à leur compte en ligne, indiquent Les Echos, reprenant une information du Wall Street Journal.
« Des millions de personnes âgées n'effectuent que peu de transactions bancaires en ligne, mais utilisent le papier pour de nombreuses raisons, notamment pour préparer leurs déclarations de revenus. Cela entraînera beaucoup de stress et des déclarations d'impôts incomplètes », souligne un internaute sur LinkedIn, cité par Les Echos.
Les clients poussés au tout numérique
En France, l'envoi des relevés papier reste gratuit dans la plupart des établissements bancaires. Pourtant, certaines banques ont préféré basculer automatiquement au e-relevé (le relevé numérique) sauf avis contraire du client. « Un courrier les en avisait, mais ces démarches étaient généralement menées sur des périodes peu propices à l'attention, comme pendant l'été. Donc les courriers passaient souvent inaperçus », a expliqué aux Echos Aurélien Soustre, cadre du secteur bancaire et représentant de la CGT-banques et assurances au Comité consultatif du secteur financier.
Pourquoi vos relevés de compte bancaire sont incompréhensibles
Si l'argument écologique est souvent avancé, il n'est pas facile d'établir ce qui est le plus vertueux entre le tout numérique et le 100% papier. Selon une étude du CNRS parue en 2013, « le gain environnemental varie fortement en fonction de la nature du contenu ou encore du mode de stockage. Par exemple, pour une facture, il est plus écologique d'opter pour la numérisation, à condition que le client ne l'imprime pas et passe moins de 30 minutes à la consulter sur son écran », précisent Les Echos.
