BNP Paribas a dégagé un bénéfice net de 7,07 milliards d'euros en 2020 malgré la crise, soit une baisse de 13,5% par rapport à l'année précédente, un résultat un peu meilleur que l'affaissement de 15 à 20% que le groupe anticipait.

Première grande banque française à publier ses résultats pour l'année 2020 bouleversée par la pandémie de Covid-19, BNP Paribas a rapporté un produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur bancaire, stabilisé à 44,28 milliards d'euros (-0,7% par rapport à 2019).

Outre la crise économique provoquée par le coronavirus, BNP Paribas a souffert de l'appréciation de l'euro face aux autres principales devises. A périmètre et change constants, le PNB a ainsi progressé de 1,3% sur un an.

Coût du risque multiplié par 2

« BNP Paribas a fait preuve d'une grande résilience grâce à son modèle diversifié et intégré, sa solidité financière, sa transformation digitale et industrielle, la puissance d'exécution de ses plateformes », a déclaré Jean-Laurent Bonnafé, directeur général, cité dans le communiqué de résultats. Pour 2021, le groupe bancaire table sur une « hausse modérée » des revenus, tirée par « la normalisation progressive de l'activité ».

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En 2020, le coût du risque a cependant augmenté de 2,5 milliards d'euros, à 5,7 milliards d'euros, du fait de la hausse des provisions pour créances douteuses mais aussi pour des encours sains, à hauteur de 1,4 milliard. De ce fait, selon le groupe, le coût du risque en 2021 devrait baisser et revenir à « un niveau proche de la moyenne du cycle ».

L'activité de BFI tourne à plein régime

Dans le détail, le groupe a surtout vu ses revenus s'éroder dans la division « International financial services » -qui comprend pêle-mêle crédit à la consommation, assurance, gestion privée et activités de banques de détail hors zone euro- avec une baisse du PNB de 7,2%, à 15,94 milliards. L'activité « Domestic markets », qui inclut la banque de détail en France et en zone euro (Italie, Belgique, Luxembourg), a de son côté légèrement baissé, de 2,1% sur un an, à 15,48 milliards d'euros. La faute à un environnement de taux bas, qui pèse sur les marges des crédits accordés. En revanche, le groupe a vu ses revenus tirés par son activité banque de financement et d'investissement (BFI ou CIB en anglais), qui a progressé de 13,9%, à 13,76 milliards d'euros.