Près de 10 ans après leur arrivée en France, les applications de coaching budgétaire - Gérer mes comptes, Bankin’, Linxo, etc. - restent méconnues. L’espoir est toutefois permis : les jeunes en sont les premiers utilisateurs.

PFM, pour « Personal Finance Management » (ou gestion budgétaire en VF). L’acronyme désigne ces applications qui ambitionnent de vous aider à mieux gérer vos comptes bancaires, en vous permettant de visualiser vos dépenses, de les trier par poste budgétaire, voire d’anticiper les découverts… Pour cela, elles vont récupérer, avec votre accord, vos données transactionnelles directement auprès de votre banque : c’est ce qu’on appelle l’agrégation de comptes.

Près de dix ans après son apparition en France, la PFM peine encore à rencontrer le grand public. Square, un groupe de conseil en stratégie et management, a interrogé un panel de Français (1) sur leur connaissance et leur usage de ces applications. Résultat : seul un sondé sur 3 (34% précisément) en connaît l’existence. La plus connue (23% de notoriété), « Gérer mes comptes », est utilisée par seulement 7% des personnes interrogées. Elle devance Bankin’ (19% de notoriété, 5% d’usage). Les autres marques (Linxo, Nestor, Moneyboard) sont, elles, connues par moins d’un sondé sur 10.

Souvent présentés comme une solution à la multibancarisation, les « agrégateurs » sont de fait mieux connus des Français qui possèdent plusieurs comptes bancaires : 17% des clients de 5 banques et plus connaissent la PFM, contre 5% des clients de 1 ou 2 banques. Pour autant, la majorité des usagers (67%) sont monobancarisés, l’application de coaching budgétaire étant alors utilisée comme une alternative, plus pratique, à celle de leur banque.

Un fossé générationnel

Si les « agrégateurs » restent largement méconnus, certaines des fonctionnalités qu’ils proposent se font en revanche une place dans le quotidien des Français, souvent parce qu’elles ont été récupérées par les applications officielles des banques. C’est le cas, notamment, de la catégorisation des dépenses, utilisée au quotidien par 23% des sondés, ou de l’épargne de projet, par exemple pour financer son budget vacances (22%).

Autre motif d’espoir pour les acteurs du marché : plus les sondés sont jeunes, plus ils sont intéressés. Les 18-24 ans sont ainsi 14% à connaître la PFM, contre 7% des 25-34 ans et 1% des 35-49 ans.

(1) Etude réalisée en ligne, du 14 au 22 août 2019, par le groupe de diffusion d’étude Bilendi, auprès d’un échantillon de 1 200 personnes représentatives de la population française et belge, âgées de 18 ans et plus.